DANS LA PRATIQUE: L’avocatier, grand arbre généreux à feuilles persistantes, se plante sur butte au printemps ou en été (pour ne subir aucun gel dans les mois suivant la plantation), à l’ombre d’un autre arbre, d’un mur ou d’un bâtiment. Plutôt à l’abri du vent. Bien nourri et arrosé fréquemment au début, puis de façon plus abondante et espacée, il poussera d’1m/an à partir de la 2ème saison de plantation.
Tous les plants proposés ici donneraient leurs premiers fruits après 3 à 5 ans (tableau), et fructifient tant que la température n’est pas descendue en dessous de -7 à -8°C l’hiver précédent (-9°C pour Aravaipa).
C’est à partir de leur 7ème année que les avocatiers acquièrent leurs résistances au gels prouvées ici. Les 6 premiers hivers, et + encore les 3 ou 4 premiers hivers, ils devront être bien protégés lors des épisodes de fortes gelées (chapitre 5 ci dessous).
Plantez ou rempotez dès réception (chapitre 3 ci dessous)
le pied à l’ombre, il pourra éventuellement trouver le soleil quand il sera adulte.
Index du présent article:
0 ) Réception du colis
1 ) Ombre
2 ) Terre (choix en fonction du sol)
3 ) Plantation
4 ) Arrosages
5 ) Gels
6 ) Paillage (ne pas enterrer le tronc)
7 ) Pollinisation (autofertile)
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Réception
A réception du colis, même si la plantation est prévue bientôt, enlever les sacs transparents et arroser s’il y a des trous de drainage. Puis la plantation qui ne saurait se faire trop attendre, est évoquée en chapitre 3 plus bas.
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Choix de l’emplacement ombragé:
C’est le point le plus étonnant de ce site, car en 2025, je suis encore le seul en France à conseiller l’ombre… Tant que j’entends dire que je devrais me ranger derrière le consensus des pépiniéristes qui recommandent le plein soleil! je vais donc introduire ce chapitre, en synthèse:
Les avocatiers très résistants au froid ne sont pas des variétés espagnoles. Et même ces dernières sont plantées dans une ombrière provisoire.
Dans leur tendre jeunesse, ils bruniraient et mourraient au soleil.
Adultes en âge de fructifier, ils peuvent rester à l’ombre ou aller chercher le soleil en s’étalant ou en passant par dessus leur ombrière. Dans ce cas, le bas de l’arbre est à l’ombre, et les pointes au soleil.
Au moins une vidéo Américaine me rejoint dans mes observations (à partir de la 5ème minute ici), conseillant 80% d’ombre. Et j’insiste ici, ce n’est pas que l’été ni que dans le désert. Même en intersaison, le soleil stoppe la croissance et forme des brulures, entrainant parfois jusqu’à la mort de jeunes arbres.
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L’avocatier est un arbre généreux qui est normalement très vigoureux pouvant atteindre 20 mètres de hauteur et 30m de large s’il a la place!. L’avaraipa original, en Arizona, ne fait que 15M de haut par 15M de large, il daterait des années 1880. Dans les plantations, une distance de 5 à 10 m entre chaque arbre est généralement respectée. Mais il s’adapte et ne craint pas la concurrence.
L’avocatier ‘Walter hall’ est plus petit (de vigueur moyenne).
Il est préférable de laisser l’avocatier pousser en hauteur, les fruits tomberont au sol sans se casser si leur chute est amortie par le tapis de feuilles mortes. C’est un arbre très résilient qui repousse même après des tailles et élagages, mais si on lui coupe la tête il repousse davantage en bas, ce qui peut devenir envahissant en prenant beaucoup de place utile et de lumière. En hauteur au contraire, il pourrait former à long terme un haut parasol apportant une ombre salvatrice en été tout en libérant de l’espace vital en bas.
Sous serre l’avocatier s’arrête de pousser quand il touche le haut qu’il ne perce pas.
A l’ombre???
L’avocatier devrait commencer à pousser à l’ombre puis mi-ombre (surtout pendant sa jeunesse). Il s’accommode bien de concurrence et de voisinage. Il doit être placé à l’ombre d’un arbre, d’un mur ou provisoirement à l’ombre d’une voile d’ombrage tendue verticalement jusqu’au sol et jusqu’à 3m de haut, à quelques cm au sud de l’avocatier. Même le collet (base du tronc) doit être à l’ombre.
Le soleil devrait être tamisé, ou de courte durée à mi ombre.
Sinon (même quand il ne fait pas chaud) les avocatiers pourraient prendre des coups de soleil sur les feuilles et le tronc qui passerait du vert au jaune-maron, s’arrêterait de pousser ou mourrait!
il est préférable pour que l’avocatier subisse moins les pointes de froid les nuits les plus froides d’hiver, qu’il soit abrité sous un grand pin ou très proche d’un bâtiment d’un rocher ou d’un mur en pierre. L’avocatier peut devenir productif même à l’ombre. Mais il ira de lui-même chercher le soleil, quand ses racines « trouveront l’eau » (je me répète en partie…)
Il est remarquable que même après avoir lu ceci, plusieurs destinataires étaient malgré tout surpris que leur avocatier prenne des coups de soleil, comme si mon conseil ici était trop dilué dans une masse de conseils contraires sur internet? (pour d’autres variétés).
si vous avez compris passez directement au chapitre suivant? sinon Je le répète autrement:
Quelqu’un disait qu’il est plus facile de briser un atome qu’une idée reçue. Les avocatiers bien résistants au gel ne sont pas des variétés espagnoles de plein soleil… Au contraire, il leur faut: de l’ombre (et même ombre totale pour walter hole et fantastic), au nord d’un mur de 3m mini, ou sous des grands arbres (palmiers, pins, etc). C’est la première condition. Et j’insiste: Le mur ou canopée sont vitaux, pour le soleil et pour protéger d’une pointe de froid. Dit autrement: Un ciel découvert serait fatal. Et, une plantation plus tardive que juillet ne tolèrerait aucun gel l’hiver suivant (voir tableau des variétés et tolérances). Après quelques années de croissance, le haut de l’avocatier ira éventuellement chercher le soleil à plusieurs mètres du sol (ou pas), mais le bas de l’avocatier doit être à l’ombre.
J’espère avoir assez insisté pour faire évoluer l’opinion…
Sinon, je peux encore développer: L’avocatier n’est pas un pin. Les pins peuvent germer et commencer leur croissance en plein soleil, et d’autres arbres profitent de leur ombre pour s’installer. Dans une foret centenaire, les pins, mimosas, genêts et autres « précurseurs » disparaissent au profit des arbres dont ils ont permis l’apparition.
Même les variétés espagnoles (plus tolérantes au soleil), ne sont plantées en plein soleil que quand les arbres ont 2 ans mais pas au stade juvénile.
En tous cas, les feuilles les plus basses de l’avocatier tombent au fur et à mesure que le tronc se renforce.
Le plus souvent l’avocatier finit par trouver le soleil en dépassant son voisin ou en s’étalant: Au stade adulte quand il fructifie, il supporte le soleil à ses extrémités. Il peut être avantageusement planté sous un grand arbre dont la canopée cache le ciel, cela protège l’avocatier contre les courtes pointes de froid, en raison de phénomène de rayonnement les nuits les plus froides. (double avantage).
Exemple semi-protégé ci dessous: en bas de la photo le jeune avocatier est planté sur une butte (protégée des poules par un morceau de canisse). Il n’y est pour le moment, jamais exposé au soleil. La butte sera élargie à chaque opportunité de remblais de compost et matières végétales.

ci dessous au nord d’une maison, ombre totale également. 2m90 de hauteur, 2 ans et demi après son semis! (album daté avec autres photos ici):

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Choix et enrichissement de la terre:
Eviter les terreaux du commerce destinés au grand public: ils contiennent des « fibres végétales » indéterminées, c’est à dire que ce sont des compostages de bois agglomérés de déchetterie. Il y reste des résines et colles qui peuvent nuire aux plantes. Mieux vaut choisir les terreaux issus de magasins réservés aux professionnels, ou de l’humus de forêt. Les fibres de coco sont également correctes.
Mycorhisez la terre avec des concrétions de vers de terre ou humus de foret, ajoutés en surface (1 poignée ou plus). Les jardineries vendent des mycorhizes, c’est similaire.
Les racines d’avocatier sont sensibles, surtout s’il ne s’agit pas de ‘Duke7’ ni ‘Toro Canyon’. Elles ont donc besoin d’un sol bien drainé, de préférence riche, vivant et humifère.
L’avocatier se cultive sur butte de au moins plus de 1 m de large et 60 cm de hauteur qui va avec le temps s’affaisser à 30 cm de hauteur (une terre travaillée se tasse peu à peu, surtout si un trou de plantation a été fait en dessous).
Si le sol contient de 10 a 20 % d’argile:
on doit alors uniquement opter pour les racines (porte-greffe d’avocatier) ‘Toro canyon’. Et s’il contient plus de 20 % d’argile il faut absolument faire une terrasse avec un remblais de bonne terre drainante dans une pente.
pourquoi dans une pente?
Une pente est drainée contrairement à une cuvette. faire un trou dans l’argile et le remplir de terre plus drainante collecterait trop d’eau dans ce trou. c’est pour ça qu’il vaut mieux faire une grande butte, ou une terrasse dans une pente où l’eau ne stagne pas. s’il est fait un trou dans l’argile pour l’enrichir en matière organique bien décomposée, il faudra remettre 20cm d’argile au dessus de la butte, pour ralentir l’introduction de pluie dans le trou, pour qu’il n’y stagne pas trop d’eau. Ou si possible, faire une tranchée de drainage vers le bas de la pente, pour évacuer l’eau du trou.
Toro Canyon tolère environ 15-20% d’argile. Pour tester son sol soi-même : https://terra-potager.com/les-differents-types-de-sols-comment-le-tester/
Le lien précédent (« test du boudin ») conseille de tester à 15cm de profondeur pour les légumes du potager. Pour un arbre de 10 à 20M, on testera de préférence à 1m de profondeur. Attention de bien malaxer la boule de terre avec assez d’eau avant de faire le boudin, car si le boudin argileux n’est pas mouillé à coeur il pourrait se casser lors de a torsion du boudin, de la même façon qu’un boudin non-argileux …
Si vous utilisez cendre et urine comme engrais,
faites le avec la même parcimonie qu’avec tout autre engrais organique ou chimique: un excès peut entrainer des maladies et la mort. En moyenne un pipi et une poignée de cendre par M2 et par an, bien répartis sur de grandes surfaces. Si appliqués sur les racines, il faut les diluer dans 20 litres d’eau. L’effet n’est pas immédiat, l’azote sera disponible après une dégradation par des bactéries si elles ont assez d’air. Le sel et la pilule contraceptive ne sont pas biodégradables. Il y a 5 fois moins de sel dans l’urine de nuit, comparée à celle de jour.
Si vous achetez des engrais, respectez bien la notice. Un excès peut être préjudiciable ou même fatal. En cas d’excès, les feuilles peuvent s’enrouler ou se marquer de points noirs. Les engrais organiques ont une action plus lente, et plus respectueuse de la vie du sol, importante pour la santé des racines.

L’engrais idéal serait le fumier de mouton, bien composté: il a un effet à la fois immédiat et prolongé (1 an), contrairement au sang et corne. Exemples de dosages:
🌿 « CEFOR » 5.3.8 + 4 = Engrais organo-minéraux UAB (bouchons)
Base compost 12 mois – Principe actif OV’
Conditionnement : Big-bags 500 kg ou sacs de 30Kg
Apport conseillé : 8 grammes/litre, soit Par pot de 15L en fumure de fond : 100 à 120g
🌿 OVITONIC » 3.2.3 = Amendements organiques UAB (bouchons)
Base compost 12 mois – Principe actif OV’
Conditionnement : Big-bags 500 kg ou benne sur pied 12,5 T (camion 25 T)
Apport conseillé : 10 à 12 grammes par litre, soit Par pots de 15L en fumure de fond : 150 à 180 g
🌱 Gamme OvinAlp – Fertilisants organiques à haute valeur agronomique
Nos engrais sont élaborés à partir de fumier de mouton composté et bouchonné à froid, pour préserver une forte richesse microbienne, essentielle à la vie du sol et à la nutrition des cultures.
Le cœur de notre approche repose sur le Principe Actif OV’, issu d’un compostage de 12 mois de fumier (IGP Agneau de Sisteron), garantissant un amendement :
- Stable et riche en vie microbienne (plus de 600 souches actives),
- Restituant 517 kg d’humus stable par tonne de MV100,
- Améliorant structure du sol, rétention en eau et résilience des cultures.
➡️ Nos produits sont fabriqués localement à partir de fumier d’élevages français. En choisissant OvinAlp, vous valorisez les ressources du territoire et soutenez une filière française engagée et de qualité.
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S’il est planté bien jeune, et bien nourri et arrosé, il pourrait grandir d’un mètre par an dès la 2ème année.
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Une autre remarque n’étonnera pas les jardiniers chevronnés: toute matière organique mélangée à la terre au contact des tronc et racines doit être finement décomposée.
Tous morceaux de bois et même paille ou débris non réduits à l’état de poussière, devraient rester en surface afin que l’air et la vie microscopique les décomposent puis les vers de terre les mélangeront. La paille ou copeau de bois non décomposés sont bienvenus en surface, mais pas au contact du tronc (et pas non plus au contact direct des racines)
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Manipulations lors de la plantation ou du rempotage:
Comment planter ou rempoter l’avocatier afin qu’il soit vigoureux, sain et productif? Sans casser la motte et sans attendre qu’il ait trop de racines dans le pot. Pour cela il faut soit planter dès réception en pleine terre (voir 5 plus bas), soit 1 an dans un pot spécial déroulable (cliquer sur les mots soulignés pour ouvrir une nouvelle page et voir). La plantation ou le rempotage se fait avec soin, en prenant le temps de bien le faire sans casser la motte. Sur les walter hole Ne par retirer le godet en tourbe, il se plante tel que, et se biodégrade. Les racines le traverse facilement, sans tourner dedans. Si lors de la réception du colis une grande racine sort du godet en tourbe, la déplier autant que possible sans trop forcer, en la plaçant de façon qu’elle ne remonte pas vers le haut, mais plutôt vers le bas.
Essayez de pas les casser dans ce cas. Ses photos sont ici: https://fruitforestier.com/produit/jeune-avocatier-walter-hole/
Pour le sac de 1 litre d’une marcotte, le découper avec soin (photo: dans l’article « savoir reconnaitre les offres authentiques et sincères »); les racines qui seraient éventuellement sorties en bas de sac sont sans importance, car elles appartiennent au semis initial qui va mourir lors du sevrage automatique de la marcotte greffée dessus. ne pas couper ce semis, il sert de nourrice jusqu’au sevrage automatique.
Si vous avez gardé trop longtemps l’avocatier en pot, il faudra casser les paquets de racines et chignons, afin de tenter de lui donner un nouvel essor et qu’il ne reste peut-être pas « bonsai ».
L’avocatier n’a pas de « racine pivot » à proprement parler, mais ses racines opportunistes peuvent descendre ou rester en surface selon là où elles trouvent l’humidité.
- Lors de la plantation de marcottes greffées, découper le sac noir au cutter, avec soin pour ne pas casser la motte: spécialement ne pas enlever de substrat au dessus de la graine nourrice que l’on aperçoit souvent au fond du sac. cette graine doit être laissée et plantée avec l’ensemble, c’est quand le plant grossira qu’elle se sèvrera de la marcotte, sans aucune intervention. la motte peut être plantée en diagonale pour que la pousse soit verticale. Il est souvent nécessaire d’attacher pendant quelques mois la pousse à une baguette, ou un tuteur, pour la mettre droite. attention de pas planter baguette ou tuteur dans la motte de racines. il n’est pas nécessaire de tailler.
- Les walter hole sont envoyés dans un pot transparent (non drainé), posé le temps du transport. il est normal qu’en enlevant ce pot de transport, son terreau se délite. c’est la motte centrale qui est préservée, dans son pot « godet en tourbe ». il ne faut pas enlever le godet en tourbe, car les racines sont liées et le traverse, il est entièrement biodégradable et se plante avec la motte. si une ou des racines se sont développées en dehors de cette motte, les placer au mieux plutot vers le bas lors de la plantation qui ne saurait tarder.
- il est possible d’enterrer le collet d’un ou 2 cm seulement, et si le terreau est sain et bien mûr.
- et bien arroser, nourrir (voir chapitre 2)
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Arrosages:
arrosez les bien à la plantation mais pas tous les jours (plutot tous les 2J l’été le mois de la plantation, puis chaque semaine), laissez la terre bien ressuyer entre 2 arrosages. Entre 2 arrosages il faut laisser respirer l’humus.
tous les avocatiers aiment l’eau, mais ce n’est qu’en période d’alerte rouge canicule que l’on puisse arroser une jeune plante tous les jours (si elle a été plantée le même été).
Espacer les arrosages de plus en plus abondants et espacés pour que la terre soit plus humide en profondeur qu’en surface: et encourager les racines à aller chercher profond pour devenir autonome en eau.
N’assoiffez pas les jeunes: A ce stade, ils ont besoin de développer branches et racines.
La moindre soif stoppe la croissance pendant quelques semaines
5
Très important: protéger contre le gel les premiers hivers:
Un avocatier adulte devient + résistant au gel qu’un jeune; Et si en cas de gel extraordinaire ses branches ou une partie du tronc meurt de froid, l’adulte repousse vigoureusement au printemps suivant à partir des parties survivantes: tronc ou souche….
Au contraire, il faut protéger le jeune du gel. S’il souffre trop, il pourrait « griller », ou résister l’hiver puis rester bloqué dans sa croissance puis mourir 1 ou 2 ans après. Le tronc encore vert au stade juvénile, est particulièrement fragile:
- aux coups de soleil
- au gel
- La plante et surtout son tronc devront être bien protégé les 6 ou 7 premiers hivers, et avec un plus grand soin jusqu’à ce que le tronc et les charpentières soient couverts d’écorce marron.
Il existe plusieurs méthodes d’ abri provisoire:
- à poser dessus les nuits les plus froides en surveillant la météo (par exemple, retourner une poubelle de 100 litres au dessus). des bouteilles remplies d’eau, placées sous cet abri, auront un effet d’inertie thermique.
- ou placer des bidons de 200 litres tout autour du tronc. Ces bidons remplis d’eau constituent une réserve d’inertie thermique, font de l’ombre en été, et servent de support le 1er hiver pour couvrir pendant les nuits les plus froides seulement, avec par exemple de la paille ou feuilles mortes entre les bidons. Les 2ème et 3ème hivers, l’avocatier dépassera la hauteur des fûts, mais il faudra quand même les laisser en place, en protection du tronc. Si possible, empiler d’autres fûts sur les premiers, ou sinon le voile antigel plus grand sera posé directement sur les cimes de l’avocatier.
- Pour chacune de ces 2 options, pour gagner 2 à 5°C ajouter des couettes par dessus si un fort gel est prévu.
- Le seul voile antigel ne suffit pas (sans réserves d’eau ni poubelle, son gain est dérisoire: 1°C).
Pendant cette période sensible d’acclimatation, il est bon de protéger le tronc avec des manchons en mousse vendus pour isoler la tuyauterie, ou du plastique d’emballage à bulles d’air. Si cette protection se mouille, il faut l’enlever et la sécher entre les pointes de froid. Si elle est également bien sèche, de la paille peut remplir les espaces entre les bidons et le tronc.

si l’avocatier est planté en mai-juin, il aura le temps d’installer suffisamment ses racines pour supporter de légers gels l’hiver suivant. S’il est planté en été, en automne ou en hiver, il sera plus fragile au moindre gel. Quelques chiffres de résistance en fonction, sont publiés dans ce tableau
Une autre option est de le rempoter et le rentrer à l’abri le premier hiver, mais cela ne dispense pas de le protéger les 5 hivers suivants, surtout tant que le tronc est encore vert.
6
Paillage et buttage:
comme pour la plupart des arbres il ne faut pas que le paillage humide non décomposé touche le tronc. Toute matière organique (paille, BRF, …) qui se décompose au contact du tronc, entrainerait le pourrissement de celui-ci.
il ne faut pas non plus enterrer le bas du tronc ( pas plus de 1 cm par an) car c’est une espèce qui ne se bouture pas, et qui se marcotte seulement dans des conditions spéciales après étiolation. (Un buttage excessif entraine la mort)
7
Pollinisation:
En France il est autofertile, car lors de la floraison en avril, la moyenne de température du jour et de la nuit est inférieure à 20 degrés. Le cycle particulier des fleurs d’avocatier est donc déréglé à cette température. Il n’y a donc plus d’importance à associer une variété du groupe A avec une variété du groupe B.

