Nos avocatiers à cultiver dehors en climat tempéré

Index du contenu de cet article:

  • Petits avocatiers pour une meilleure croissance (1m/an)
  • Pourquoi (et comment) on fait des greffes et marcottes?
  • Les porte-greffe (tableau)
  • Les variétés d’avocats (tableau)

Pour améliorer la future croissance de la plante (1m/an dès le début), elle devrait être plantée la plus jeune possible

Selon les expériences rapportées par plusieurs passionnés et communiquants, les avocatiers qui ont passé trop de temps dans un pot (même de 7 litres), poussent moins vite que ceux qui ont été plantées très jeunes ou semés directement. La différence est énorme! Avocatiers handicapés par une jeunesse en pot, versus avocatiers fulgurants démarrés en pleine terre … En plus des exemples compilés sur fruitforestier.info , j’ajoute encore ici un exemple d’avocatier de 2m50 à 2 ans et demi, dans l’article sur les pots (cliquer sur les mots soulignés pour ouvrir une nouvelle page et voir).

Les plantes sont proposées à l’envoi à la date idéale pour qu’elles soient les plus jeunes possibles. De plus, le mois de fin mai-juin est le meilleur moment pour planter un avocatier en pleine terre, car il lui faut le temps pour bien installer ses racines une saison de croissance, afin d’être assez résistant pour supporter des gels modérés le premier hiver. (mais il faudra le protéger 3 hivers).

Avantages pour les semis (Walter hole):

  • La graine (botaniquement ce n’est pas un noyau, c’est un gros pépin) est encore bien jeune et de couleur claire: Elle apporte à ce stade, par sa solidarité et ses hormones, des capacités d’adaptation accrues.
  • Sans pot plastique, les racines ne font pas de “chignons”.

Avantages pour les jeunes marcottes (en photos plus bas):

  • La marcotte n’est pas encore sevrée de son “semis porteur”. La contribution de cette graine est bienvenue au stade critique de la plantation quand les racines de la marcotte ont besoin de s’adapter à des conditions différentes.
  • Au dessus de ce “semis porteur”, Les racines de la marcotte n’ont pas encore eu le temps de faire de “chignons”. Mais il y en a + que sur la photo prise le 2 mai: il faut pas tarder à planter, dès réception.
  • Les racines visibles sous le sac en photo plus bas sont uniquement celles du “semis initial”, elles sont sans avenir car elles mourront lors du sevrage automatique de la marcotte. La méthode prévoit que les racines du “semis porteur” soient en conditions moins favorables que les racines de la marcotte, au moins jusqu’au démarrage de l’ultime greffe fruitière.
  • Quel que soit leur fournisseur: les marcottes (même lorsqu’elles sont vendues en pots) passent toujours par une étape en sac de 1L., c’est nécessaire car il y a d’abord une greffe initiale de la génétique choisie pour les racines, puis étiolation, puis déroulage du sac pour marcotter, puis croissance à la lumière, puis nouvelle greffe, cette fois ci avec la variété fruitière, puis enfin le rempotage. Une fois dans un pot (ou en pleine terre dans notre cas), la marcotte se sèvre du “semis porteur” qui se sectionne automatiquement grâce à un anneau, au fur et à mesure que le tronc grossit. (certaines génétiques de racines ne nécessitent pas de bague et sèvrent d’elles mêmes)

Pourquoi des millions d’avocatiers sont habituellement plantés moins jeunes:

En magasin, c’est ainsi: Les plantes doivent attendre quelques mois pour être vendues. Et les grossistes ne vendent que des plantes en pots, plus adaptées aux manipulations de masse “à la chaine”.

La solution idéale avec une date de livraison différée au moment opportun:

Le sac comme le pot déroulable permettent un démoulage précoce sans casser la motte, en incisant (très précautionneusement!) le sac au cutter ou en déroulant le pot spécial lorsqu’il est placé dans le trou de plantation.

Une solution idéale, contrairement à un pot classique qui exigerait soit attendre que les racines tiennent la motte (ce qui crée un handicap), soit casser la motte (ce qui est également préjudiciable pour les avocatiers, selon les constatations)…

Ci dessus, jeune greffe d’Aravaipa de moins de 10cm sur marcotte de Duke7. Les racines sous le sac n’appartiennent pas à la marcotte de Duke7, ce sont les racines du semis initial qui a servi à faire la marcotte.

En bas du sac, le semis initial (et ses racines) mourra après plantation, sectionné par l’anneau placé entre le semis et la marcotte, à mesure qu’augmente le diamètre du tronc.

Ci dessous la photo des racines naissantes de la marcotte, au dessus de son semis hôte:

la motte a été volontairement cassée au dessus de la graine, pour satisfaire la curiosité (entre le “semis porteur initial” et la marcotte). Mais la motte se maintient assez bien, le substrat étant comprimé et dense.

marcotte authentique

Les fournisseurs espagnols ne vendent que des plantes greffées, avec des variétés fruitières (branches, feuilles) commerciales espagnoles trop gélives pour l’extérieur en France, et des racines trop développées par rapport au volume de leur pot. Ce sont les seules que l’on trouvait à vendre jusqu’à présent. Nous avons donc organisé autre chose, en réseau en France et en Espagne.

Avec les ratés excédentaires des grands producteurs de plants, il y a parfois des promotions avec les plantes qui ont passé trop de temps dans le pot. Proposées en France autour de 50€ comme plante de 2 ans généralement recoupée pour rentrer dans un carton de 150 cm.
En raison des paquets de racines qui font des chignons dans le pot, ces soldes conviennent bien pour la culture en pot à l’intérieur comme des bonsaï, mais il est peu probable d’en obtenir une bonne croissance et fructification.

ci dessus, quelques marcottes de Duke7, avant leur greffe.

Ci dessous, premières racines sous la terre:

Ci dessous, greffe en “chip” à la base:

Ci dessous, une livraison:

Pourquoi des greffes et marcottes?

Semis:

Les semis d’avocat donnent des résultats imprévisibles, avec une grande variabilité pour l’avocatier. De rares populations sont “assez fidèles au semis” (comme “Walter hole” qui est la seule population de semis à bien s’acclimater sous nos latitudes). Les graines d’autres variétés engendrent des génétiques trop différentes des qualités recherchées. Lorsqu’un caractère recherché n’est pas génétiquement “dominant”, il peut falloir semer plus de 1000 graines pour obtenir de nouveau ce caractère. A l’échelle de la production mondiale de plants d’avocatiers, le semis n’est choisi que pour des porte-greffe comme Walter hole (et quelques autres), tandis que le semis est exclu pour Les ‘Duke7’, ‘Toro Canyon’ et autres porte-greffe “clonaux” (multipliés par marcottage).

Marcottage:

Duke7, T.C. et Zoe sont des marcottes obtenues après premier greffage et étiolation, dans les règles de l’art, afin de reproduire fidèlement leurs qualités extraordinaires de porte greffes découverts il y a plus de 20 ans. D7 et TC trouvent leur origine en 2 survivants dans des plantations ravagées par la maladie qui affecte les autres racines d’avocatiers. Zoé se portait mieux que les autres dans un sol calcaire et salé.

La marcotte d’avocatier permet de reproduire fidèlement un porte-greffe.

Le marcottage se réussit dans des conditions particulières (pour imiter un drageonnage naturel plutôt rare autour d’un avocatier): il faut d’abord greffer sur n’importe quel semis, la variété de porte-greffe qu’on souhaite multiplier. Cet assemblage est ensuite placé 15 jours dans le noir pour que la pousse du porte greffe pousse blanche (étiolée), puis cette jeune pousse est marcottée et replacée à la lumière. C’est ainsi qu’elle émet les racines de sa propre génétique, très méritante parce que les autres avocatiers sont le plus souvent au contraire fragiles des racines.

Puis l’ultime greffage:

Pour proposer un fruitier qui réussit avec certitude, la greffe est une technique très ancienne, et c’est le seul moyen de reproduire fidèlement une “variété” lorsque son espèce est inadaptée au bouturage. c’est ainsi qu’encore aujourd’hui, sont sauvegardées des variétés anciennes et nouvelles. Il s’agit d’un assemblage manuel d’un porte-greffe (choisi pour les qualités génétiques de ses racines), et d’un greffon (qui développera les mêmes fruits que l’arbre sur lequel la brindille a été prélevée). Et lorsque le “greffon” est prélevé sur un arbre en âge de fructifier, la mise à fruit est rapide.

L’avocatier ne se bouture pas. Les seuls cas de réussite très marginale de bouturage ne sont pas satisfaisants, les racines sont rares parfois une seule après 1 an de bouturage, et la plante ne démarre pas vraiment.

3

Porte-greffes (racines):

Très méritants parce que les autres avocatiers sont le plus souvent au contraire fragiles des racines, ‘Duke7’ et ‘Toro Canyon’ continuent aujourd’hui d’être des références produites par les plus grands fournisseurs mondiaux, avec 30 ans de recul sur des millions d’exemples de bon comportement agronomique dans des endroits et situations très variés. Et ils sont tolérants aux pourritures des racines qui sont le “talon d’achille” des avocatiers en général, notamment en cas d’infestation par phytophtora. Leur tronc adulte, lorsque l’écorce est formée, résiste jusqu’à -10°C. Si des températures plus basses sont envisagées, il faut le préciser à la commande, pour choisir une plante dont la greffe est assez basse pour se retrouver sous terre, moins exposée.

D’autres porte-greffe commerciaux ne sont pas proposés ni mentionnés ici, car ils résistent moins bien au gel selon nos essais.

Ci dessous tableau des porte-greffe (Plus bas il y a un autre tableau pour les variétés greffées dessus)



Duke7Toro canyon (Bull)ZoeWalter hole“Smexicola”*
feuilles/tronc
multiplication
-5°C/-10°Cmarcotte-4°C/-9°C
marcotte
-6°C/-11°C
marcotte
-8°C/-12°C
semis
-7°C/-11°C
semis
Argile34211
Calcaire43512-3
sel

Ppm
3

300 ppm
3,5

350 ppm
4,5

450 ppm
2

200 ppm
1, soit 150ppm
(1)4533?
(2)33,50,500?
(3)230,50,50?
(4)54543
(5)33,5210?
(6)4343,5
  • Un “S” a été ajouté avant “Mexicola” pour évoquer “semis de Mexicola”, car le terme “Mexicola” devrait normalement être réservé à la greffe de la variété authentique.

(1) à (6): tolérance ou résistance à certaines maladies des racines.

Les chiffres élevés expriment une meilleure tolérance que les chiffres bas.

(1) pourriture du collet par phytophtora citricola

(2) pourriture des racines par phytophtora cinnamomi lorsque le sol est trempé lourd ou carencé en mycorhize bénéfique de forêt.

(3) vigueur de l’arbre en terrain lourd

(4) vigueur de l’arbre en terrain normal

(5) production en terrain lourd

(6) production en terrain normal

Bull tolère environ 15-20% d’argile. Pour tester son sol soi-même : https://terra-potager.com/les-differents-types-de-sols-comment-le-tester/

Lorsque ces porte greffe ne sont pas greffés, leur fructification est plus ou moins intéressante: Bull semble ne rien donner. Duke7 donne quelques fruits. Walter hole et zoé donnent beaucoup de petits fruits. Les Smexicolà et le mexicola américain ne fructifient la plupart du temps pas, car leur floraison est trop précoce et donc exposée au gel en mars.

2 températures sont indiquées pour chaque variété (pour un arbre adulte):

  • Exemple jusqu’à -10°C les feuilles d’Aravaipa resteraient jolies, sans séquelle due au gel (selon une source américaine).
  • Exemple jusqu’à -10°C le tronc de Duke7 reste vivant, ce qui est la seule chose qu’on demande a un porte greffe dont il ne restera que les quelques cm de la base du tronc, car tout le reste du tronc et la partie aérienne seront de la variété championne greffée par dessus (Aravaipa -10°C/-14°C, Wilma -8°C/-12°C, etc…).
  • S’il n’était pas greffé, les feuilles du Duke7 commenceraient à souffrir à -6°C. Ces chiffres sont surtout des éléments de comparaison car ils peuvent varier en fonction de l’âge de l’arbre, la durée du gel l’humidité et autres facteurs.

Par exemple, un Duke greffé avec Aravaipa aurait une base de tronc résistante à -10°C et tout le reste de l’arbre de génétique Aravaipa aurait une résistance comprise entre -10°C et -14°C, ce qui forme déjà un ensemble cohérent avec la limite pour obtenir des fruits.

De plus, un arbre s’enfonçant un peu sous son poids chaque année, les quelques cm de Duke à la base du tronc se retrouvera bientôt sous terre mieux protégé du gel (mais il est déconseillé de l’enterrer soi-même de plus d’un cm par an). Cela vaut si le sol ne subit pas d’érosion en pente!…

Et s’il faisait trop froid?

Un avocatier est très résilient et repousse bien après un élagage ou un abattage. Dans l’hypothèse où un coup de froid historique dépasserait les tolérances d’un adulte, les feuilles tomberaient puis repousseraient au printemps suivant. Si par un froid encore plus sévère les branches mourraient, il repousserait vigoureusement à partir du tronc au printemps. Si le tronc gelait aussi, il repousserait de la base!

Il est seulement impératif qu’il ne souffre pas trop de gel (tolérances jeunes et vieux indiquées dans le tableau) ni de soif dans sa plus tendre jeunesse, car cela le “pétrifie” stoppe sa croissance et il mourrait soit sur le coup, soit 1 an plus tard. il devra être bien protégé les 3 premiers hivers, jusqu’à ce que le tronc devienne brun et épais: https://fruitforestier.com/culture-dun-avocatier/

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Les variétés fruitières proposées ici:

En suisse, sont cultivés Wilma, Lila, Poncho, Brissago, …, toutes y fructifient chaque année dehors. Les autres variétés ont été plusieurs fois testées aux USA avec enthousiasme.

Pourquoi les groupes de floraison A et B ne sont pas précisés ici? En climat (sub)tropical, il faut une variété du groupe B pour polliniser une variété du groupe A et vice-versa. Mais en France ils sont déréglés donc sans importance: Lorsque, lors de la floraison, la moyenne de température jour et nuit est inférieure à 20°C, les fleurs mâles et femelles s’ouvrent en même temps ce qui fait que les avocatiers sont autofertiles.

Si le tableau ne s’affiche pas correctement sur smartphone? Il pourrait mieux s’afficher ici

Variété: (dans l’ordre d’ouverture des fleurs)Résistance au gel:
* Feuilles
* écorce brune
* 1er hiver si planté en juin
* 1er hiver si planté en automne
Dates ouverture fleurs dehors vers Eguilles (13), en 2025Mois de maturité des fruits en Suisse*

teneur en huile
La plante fructifierait après:Origine de la variété
Mexicola USA* -6°C*
* -8°C
* -3°C
* 0°C
du 21/03 au 5/04
Fleurs trop précoces

9-10
gras
5 ansUSA
avocat avocatier mexicolaMexicola à floraison tardive (Sicile)* -6°C*
* -8°C
* -3°C
* 0°C
du 31/04 au 1/0625/09 à 15/11
gras
3 ansSicile
Joey (compact)* -8°C*
* -10°C
* -4°C
* -1°C
+/-1/04
fleurs trop précoces

9-10
gras
5 ansUSA
Poncho * -8°C*
* -10°C
* -4°C
* -1°C
du 23/04 au…
*15/10 à 5/12
gras
5 ansUSA
Stewart (compact)
* -8°C*
* -10°C
* -4°C
* -1°C
+/-30/04
12
aqueux
5 ansUSA
Aravaipa (vigoureux) * -10°C*
* -12°C
* -5°C
* -2°C
du 26/04 au 22/05
gras
5 ansUSA
Fantastic (vigoureux) * -10°C*
* -12°C
* -5°C
* -2°C
du 27/04 au…5 ansUSA
Lila = Opal* -8°C*
* -11°C
* -4°C
* -1°C
du 30/04 au…
*15/10 à 5/12
gras
5 ansUSA
Wilma * -8°C*
* -10°C
* -4°C
* -1°C
du 31/04 au 1/06
*15/11 à 15/02
gras 150 à 200g
3 ansUSA, puis Suisse
avocat brissago résistantBrissago* -7°C*
* -9°C
* -3°C
* 0°C
du 31/04 au 1/06*01/01 à 15/03
gras
3 ansSuisse
Zoé (Photo: haut =zoé, topa-topa en bas)* -6°C*
* -8°C
* -3°C
* 0°C
30/04
+/- 1 mois

11-12
gras >10%
5 ansUSA
Walter hole (petit)* -8°C*
* -10°C
* -4°C
* -1°C
du 30/04 au 1/06
12-02
aqueux
3 ansEspagne, Cévennes

Pour espérer avoir des fruits en dépit de nos gelées tardives de printemps, il faut éviter les floraisons précoces (P) qui fructifieraient seulement dans des climats doux (bord de mer, …)

  • *Dans cette colonne est indiquée la température limite, de résistance (dans l’ordre):
  • Température à laquelle les feuilles restent intactes (gel de courte durée pendant une heure de nuit) ou commencent à s’abimer partiellement (gel plus long ou répété).
  • Température de gel des brindilles vertes après chute des feuilles (l’avocatier ne pas fleurirait au printemps suivant). Le tronc a environ 3°C de résistance supplémentaire. Ce chiffre peut varier en fonction d’autres paramètres: enracinement, âge de l’arbre (les plus vieux sont plus résistants), humidité, etc.
  • Limite pour les jeunes avocatiers plantés en juin
  • Limite pour un jeune avocatier planté en automne (ou hiver 1 à 2°C de résistance en moins)

Ces températures peuvent varier d’1 ou 2°C, surtout en fonction de la durée et la répétition du gel, et de l’age de l’arbre qui devient de plus en plus résistant avec l’âge.

La floraison est plus ou moins étalée, par exemple dehors vers Eguilles (13), Aravaipa ouvre sa première fleur le 27/04 et ses derniers boutons floraux s’ouvrent le 22/05. Ainsi, nombre de fleurs s’assurent de ne pas être ouvertes pendant les saints de glace.

Sous serre fermée cette année au même endroit, les fleurs s’ouvraient 1 mois avant.

Ces dates telle année à tel endroit sont des éléments de comparaison, mais ne peuvent être considérées comme des informations universelles: Selon la météo propre à chaque hiver et chaque lieu, les floraisons peuvent varier. Mais, également après un record de froid similaire à -5°C (mais sous serre tunnel ayant une extrémité ouverte tout le temps), entre drôme et ardèche, aucune fleur d’Aravaipa n’était encore ouverte le 20 avril 2023.

Quand l’arbre est jeune, il fleurit mais les fruits tombent lorsqu’ils ont la taille d’une olive. Ce n’est que lorsqu’il prend de la maturité, et que se forme une écorce sur le tronc, que l’arbre porte ses fruits jusqu’à maturité, et atteint les températures de résistance indiquées ici.

Ci dessous un classement de résistance au gel avec quelques autres variétés rustiques les plus connues ou commercialisées: du plus résistant au moins résistant:

La température indiquée en °C est toujours celle jusqu’à laquelle les feuilles sont censées rester jolies et persistantes ainsi que les bourgeons à fleurs. Ce classement pourra légèrement varier dans les années à venir, car je vais faire un crash-test en situation rigoureusement identique: en greffant plusieurs variétés sur un même porte-greffe au même endroit.

Aravaipa, Fantastic -10°C

Lila (Opal) -9°C

Walter hole, Wilma, Joey, Stewart, Poncho -8°C

Mexicola -7°C

topa topa -6°C

Mexicola grande -5°C

Bacon, Ettinger, Zutano -4°C

Fuerte, Hass, Lamb hass, Rimenez, … -3°C

Ci dessus Opal (Lila), 200 grammes chez Craig, il apparait vert en Floride, tandis qu’il prend des reflets cuivrés en Suisse. source: https://floridafruitgeek.com/cold-hardy-avocados/

Craig ne cultive pas seulement les variétés les plus adaptées au froid. Mais parmi les plus résistantes, il a Opal, Wilma et Del rio (Ce dernier semble fleurir trop tôt en Suisse).

Le climat de Craig est plus doux et humide, tant que ses récoltes se font 3 mois plus tôt qu’en Suisse et France. Chez Craig en Floride du nord, l’excès d’eau en été provoque des fissures sur les fruits de May et de l’anthracnose sur ses fruits de Wilma et Opal (taches noires à trier qui se propagent sous la peau).

Opal, Wilma et Poncho fructifient bien chaque année https://acclimatons.com/forum/viewtopic.php?t=177en Suisse, Aravaipa et d’autres y sont prévus.

En Suisse, Opal (Lila) se pigmente avec les froids d’octobre et début novembre:

‘Aravaipa’, du nom du canyon où l’arbre mère est centenaire. Source: “tropical fruit forum”. Aux USA considéré LE champion. En europe depuis seulement quelques années, il fleurit pour la 2ème fois et devrait bientôt fructifier. Les avocatiers en général fructifient à la 3ème année de floraison. Lorsqu’ils sont trop jeunes, les fruits tombent lorsqu’ils atteignent la taille d’olives.

source: Craig. Wilma fructifie déjà en Suisse.

ci dessus le Wilma de Gabriele, en Suisse.

Mexicola

Ci dessus Bacon, Suisse, légèrement protégé par la proximité d’un bâtiment

Craig

Ci dessus ‘Brissago’, bon et généreux, né en Suisse d’un semis chanceux (probablement Wilma presque de même résistance). Source: Gabriele.

Mexicain L4 après période de pluie inhabituelle.

Ci dessus LH, un exemple d’une de mes nombreuses variétés perso. J’ai hâte d’en comparer les greffes authentiques en conditions strictement identiques, dans un grand crash-test dans un même verger expérimental où je rassemble tout cette année. Depuis 1992 je sème des milliers de graines dispersées. J’ai l’espoir de trouver le prochain champion, et des variétés adaptées aux étals des magasins de fruits, avec une peau assez solide et une maturité assez uniforme. Les ventes de ce site permettent cette recherche, et mon financement. De 2014 à 2025 je consacrais tout mon temps et parcourais parfois le monde pour fournir des variétés à des collectionneurs et pépiniéristes, ce qui coûtait beaucoup sans me financer. Grâce à ce réseau, je peux ici proposer ce qui me parait le mieux, introuvable chez les fournisseurs habituels.

Article rédigé par JD

Traçabilité

Pour ne pas surcharger les autres articles déjà trop longs au goût de la majorité, j’ai pensé à reléguer ici quelques références: visibles en cliquant sur les liens (mots soulignés).

Concernant l’authenticité des variétés des USA: J’ai en septembre 2023 officiellement ici importé des USA les variétés Opal, Poncho, Wilma, Mexicola “US”, Fantastic: une occasion de vérifier les génétiques de plusieurs origines.

Avant cela, Gabriele a acheté une petite plante d’Aravaipa pour 300€ aux USA. Il était le premier à importer et (me) partager Aravaipa et Wilma, que j’ai moi même diffusés à mon tour dans le cercle des passionnés gratuitement et sans garantie, mais les greffons d’Aravaipa étant issus de jeunes arbres, ils mettent plus de temps à fructifier, nous n’avons donc pas encore pu vérifier de visu leur authenticité.

Puis Pierre a importé Aravaipa de la généticienne Marta (qui diffuse beaucoup et avec une bonne visibilité), et j’étais avec lui quand le livreur est arrivé avec le colis!, c’est celui qui est vendu ici aujourd’hui.

Par Facebook, ils se vendent “sous le manteau” à 300€ et on est même pas surs que la variété soit authentique… Il était urgent de faire une offre plus fiable et accessible.

A propos de mes cultures, crash-tests, observations depuis quelques années des racines Duke7, Toro Canyon, Zoé, ainsi que Walter hole et beaucoup d’autres, j’ai placé quelques liens de traçabilité dans l’article épinglé sur http://fruitforestier.info

Et me concernant…

Pour que les lecteurs les plus pragmatiques trouvent réponse à leurs doutes légitimes: je les ajouterais en fonction des questions que je vais recevoir, car autrement ce n’est pas une partie aisée de se “vanter”.

Parfois je me suis demandé si je devrais communiquer +, sachant que chaque jour a son lot d’aventures et d’actions.

Et puis pas facile car j’ai fait des centaines de publications et sujets de forum, je vais pas tous les mettre ici…

C’est donc une section de présentation à développer selon vos feedback, sachant que mon pseudo public est belinsecte. parfois bellinsecte.

quelques liens sont déjà sur http://fruitforestier.info

et par exemple au hazard ce matin à l’occasion d’une recherche:

Déjà vers 2015 du temps de greffer.net j’étudiais les avocatiers qui fructifient en France sous le pseudo de bellinsecte ou belinsecte comme en témoigne par exemple ce post: https://acclimatons.com/forum/viewtopic.php?p=1190&sid=7d8bb0e35bc7e497fb78f41861e4221f#p1190

J’ai fait des dizaines de publications de propositions bénévoles de partage comme par exemple celle-ci: https://acclimatons.com/forum/viewtopic.php?p=1348#p1348 et plus de 2000 pages archivées de correspondances privées.

Choisir (2 min.)

Cet article comporte 2 parties:

1- B.A.-BA + Choix de la variété et du porte-greffe (lecture 2 minutes)

2- Prix, authenticité et sécurité des achats (lecture 3 minutes)

1

Tous les plants proposés ici donneraient leurs premiers fruits après 3 à 5 ans (tableau). Ils fructifient tant que la température n’est pas descendue en dessous de -7 à -8°C l’hiver précédent (-9 à -10°C pour Aravaipa: tableau): ce sont les pointes de froid qu’on considère, les températures atteintes brièvement une heure de la nuit, vers 6H… pas à midi.

C’est à l’age adulte que les avocatiers acquièrent leurs résistances au gels. Au contraire, les 3 premiers hivers, les plus jeunes devront être bien protégés lors des épisodes de fortes gelées.

DANS LA PRATIQUE: L’avocatier, grand arbre généreux à feuilles persistantes, se plante au mois de mai-juin, à l’ombre d’un autre arbre ou sous de grands arbres, ou au nord d’un mur ou d’un bâtiment. Dans une butte de bonne terre, plutôt à l’abri du vent. Arrosé fréquemment au début, puis de façon plus abondante et espacée.

Vient ensuite le choix en fonction du sol:

Quel avocatier choisir?

Lors de la commande il faut choisir 3 options: Cette combinaison d’options affichera automatiquement l’état du stock.

  • Variété : En fonction de la disponibilité car elles sont toutes conseillées (Sauf joey car il ne fructifierait qu’en absence de gel de mars-avril),
  • Porte-greffe : En fonction de votre sol (questionnaire ci dessous). Pour tester l’argile du sol : https://terra-potager.com/les-differents-types-de-sols-comment-le-tester/
  • Date de livraison : Elle influe parfois le prix en fonction des disponibilités.

En sol argileux:

  • Si votre sol est (un peu) argileux: choisissez une variété greffée en sélectionnant l’option de porte-greffe Toro Canyon
  • Si votre sol est très argileux: ramenez un camion de terre suivant “conseils de culture”, et choisissez une variété greffée sur Toro Canyon

(cliquer sur les mots soulignés pour commander)

En sol sans argile = drainant:

  • Si votre sol est pas ou peu calcaire et que vous aimez les avocats pas trop gras (comme ‘Bacon’): choisissez un semis de “Walter hole” (40€).
  • Si votre sol est calcaire (ou pas): choisissez une variété greffée sur duke7 (90€), dont les racines sont plus résistantes au calcaire et à la pourriture. La plupart des avocats mexicains sont gras (Wilma, Joey, Poncho, Opal, Zoé, Mexicola, …)
  • Si votre sol est (un peu) salé ou très calcaire: choisissez Zoé à 49€ (10% d’huile), ou Zoé greffé. Zoé s’adapte dans presque tous les sols sans argile.

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2

Prix, sécurité des achats, preuves d’authenticité (3 minutes de lecture):

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Les variétés vendues ici depuis mai 2025 sont bien choisies parmi les champions des USA bénéficiant du meilleur recul à ce jour. Les détails et leur traçabilité (depuis plusieurs années et aux débuts de l’avocatier en France) sont résumés dans le magasin, développés dans l’article épinglé sur http://fruitforestier.info, et ici dans l’article “traçabilité”. Les achats sont sécurisés.

Un investissement à 170% de rendement?

A 40€, les semis de “Walter hole” sont disponibles jusqu’en juin 2025. C’est le meilleur choix de semis: Population fidèle, floraison assez tardive et acclimatation réussie 10 fois sur 10 sans protection dans les Cévennes (10 jeunes arbres de 5 ans qui fructifiaient pour la 3ème fois l’hiver dernier). C’est remarquable, d’autant que certains “mexicola” fructifient très peu à Nîmes (une année sur trois!), depuis plus de 10 ans de floraisons.

Prix pour un champion greffé (sur marcotte de drymifolia de référence comme Duke7 dont le tronc adulte résiste -10°C et dont les racines résistent au phytophtora par millions d’exemples):

  • 90€
  • Soit 10€ de plus qu’une marcotte fruitière d’Aravaipa
  • Soit 210€ de moins qu’au “marché noir” en 2014. Un projet de marcotte d’Aravaipa porté par un pépiniériste est honnête, et encouragé, mais les ventes “sous le manteau” à 300€ en 2014 étaient douteuses, car il n’était pas possible de tracer la variété, et des faux ont circulé sur les réseaux sociaux. De plus, c’était des greffes sur semis de qualité médiocre. La base du tronc était donc gélive, et les racines sensibles au phytophtora.

Il est prudent de réserver ici à l’avance, le stock étant limité en fonction de la rareté des greffons disponibles dans le monde. Le prix varie et s’affiche en fonction du stock et de la date choisie dans le menu lors de la commande.

La définition et complexité de production d’une “marcotte” d’avocatier est expliquée par le menu en haut “…+variétés”.

Paypal est un prestataire qui sécurise les paiements et offre sa garantie “livré ou remboursé” (instructions vers la fin du “panier”)

Commander à tout moment pour un envoi à la date à choisir lors de la commande (2 dates d’expéditions par an).

Il est aussi possible de venir les prendre.

Les plantes sont jeunes et greffées avec les variétés les plus résistantes au gel ET dont la floraison assez tardive permet la fructification dans notre climat, pour la première fois commercialisées en France, un choix recherché depuis des années, maintenant proposé ici. Un tableau des floraisons et fructifications des variétés est ici

En Suisse Wilma, Brissago, Poncho et Lila fructifient dehors. Les autres variétés à floraison semi-tardive ont été testées avec enthousiasme aux USA.

L’autre nouveauté et motivation c’est ici l’association de ces variétés fruitières acclimatées avec succès aux USA et en Suisse (mes nouvelles variétés françaises sont encore à l’étude), avec les porte-greffe de Persea americana var drymifolia “mexicains” adaptés aux situations plus difficiles. D’excellents porte-greffes de référence: Duke7 et Toro Canyon. Ils sont très résistants (voir le tableau des caractéristiques). Leur semis n’est pas fidèle mais leurs racines marcottées excellentes (contrairement aux semis et aux marcottes d’autres variétés testées lors des recherches agronomiques). Leur tronc adulte résiste -10°C et de plus, cette année 2025 le point de greffe est fait au niveau du sol pour finir sous terre où il gèle moins.

Est-ce qu’un avocatier peut pousser en France?

En extérieur en France, il y a plus de 100 avocatiers adultes qui fructifient! (jusqu’à 20 mètres de haut!.. Sauf “Walter hole” qui est plus petit), de Menton à Nantes, Toulouse, Paris, en passant par Vieussan (haut languedoc), Alès (Cévennes), Montpellier, Nîmes, Montélimar, Nyons, Draguignan, etc… Par exemple l’hiver dernier j’ai récolté et photographié ici 29 arbres Français différents .

(Images et vidéos en cliquant sur les mots soulignés = liens)

S’ajoutent 10 jeunes avocatiers “Walter hole” de 5 ans qui fructifient déjà, dehors, proche d’Alès… (la vidéo de ce lien les montre quand les fruits n’ont pas encore atteint leur taille de 5 à 10 cm)

Et quelques centaines chez certains agriculteurs! Mais seuls ceux en serre produisent chaque année car ils sont greffés avec des variétés commerciales espagnoles un peu trop frileuses.

A Londres dans une rue, un grand avocatier fructifie abondamment. Vu sur ce forum où j’en proposais des greffons (mon pseudo: belinsecte).

Je sème et récolte aussi jusqu’à 1300M d’altitude dans la sierra nevada.

Et pourtant, parmi tous ces arbres remarquables (semis chanceux d’europe), ceux que j’ai déjà comparés après les avoir multipliés et placés en lieu plus froid, ne sont pas les plus résistants au froid.

Les champions américains greffés tiennent pour le moment la 1ère place, par ailleurs fructifiant bien dehors en Suisse, chez Gabriele avec qui je partage et échange depuis 2014.

Puis j’ai dernièrement officiellement importé des USA les greffons de variétés qui manquaient encore, et pour vérifier les identifications de ceux qui étaient déjà en Suisse. Un autre article ébauche d’autres éléments de traçabilité des variétés proposées.

Ces avocatiers champions américains de résistance au froid pourraient fructifier même après un hiver ayant connu une pointe de froid à -8°C (ou -10°C s’agissant d’Aravaipa). Détails et tableau

C’est donc encore mieux que ceux qui réussissent déjà bien en France! (Les avocatiers produisant chaque année dehors en France sont pas des greffes de variétés espagnoles trop frileuses).

Attention aux allégations de résistance. Ici, je mentionne les températures auxquelles les feuilles ne tombent pas. D’autres sites de vente indiquent la température de mort de branches ou de l’arbre, plus basse, mais lorsque le gel fait tomber les feuilles il n’y a pas de fructification la saison suivante. Ce qui explique que les chiffres annoncés sur le présent site sont plus “prudents”:

Variétés championnes proposées ici (Pour la 1ère fois en France):

Aravaipa, Fantastic -10°C

Lila (Opal) -9°C

Walter hole, Wilma, Joey, Stewart, Poncho -8°C

Mexicola (greffé d’origine européenne) -7°C

Variétés non proposées ici car trop frileuses (Par ailleurs vendues en France et en Espagne):

“Mexicola” de semis (fleurit trop tôt) -6°C

“Mexicola” greffé d’origine américaine (fleurit trop tôt) -7°C

Topa topa -6°C

Mexicola grande -5°C

Bacon -4°C (allégué -6 par un vendeur français. Mais à -6°C en Suisse, les branches de Bacon meurent)

Ettinger, Zutano -3 à -4°C

Pinkerton, Fuerte, -3°C

Hass et d’apparence similaire (Rimenez, Lamb hass, …) – 2 à -4°C

Reed 0°C

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DANS LA PRATIQUE: L’avocatier, grand arbre généreux à feuilles persistantes, se plante en mai-juin à l’ombre d’un autre arbre, d’un mur ou d’un bâtiment (pas au soleil pendant ses premières années). Plutôt à l’abri du vent. Arrosé fréquemment au début, puis de façon plus abondante et espacée, et bien nourri, il peut grandir d’un mètre par an.

Tous les plants proposés ici donneraient leurs premiers fruits après 3 à 5 ans.

C’est à l’age adulte que les avocatiers acquièrent leurs résistances au gels indiquées. Les 3 ou 4 premiers hivers, ils devront être bien protégés lors des épisodes de fortes gelées.

Quel avocatier choisir? (cliquer sur ces mots soulignés pour choisir votre avocatier en 2 minutes)

Mon intention depuis 2014 est de favoriser le développement des variétés les plus fiables dans des conditions froides, pour que tous les particuliers et agriculteurs qui le souhaitent, en récoltent abondamment chaque année.

En 2024 – 2025, Aravaipa se vendait “sous le manteau” à 300€ et on était même pas sûrs que la variété soit authentique… ce qui m’a encouragé à faire une offre plus fiable et accessible.

La multiplication d’offres inexactes et inappropriées et pourtant (à tort) annoncées comme étant adaptées, a augmenté mon implication pour la présente organisation de production vente pour ce mois de mai 2025, afin que mes publications (et celles d’autres passionnés sincères) cessent d’être récupérées pour escroquer, et que se réalise le rêve d’avocats qui fructifient en nombre vraiment partout en France ^^

JD

Envoi promotionnel des walter hole:

Jusqu’au 1er juin, les Walter hole sont en promo à 40€. C’est une excellente opportunité:

Proposition inédite pertinente.

Les plantes ne sont pas coupées pour l’expédition.

Ce n’est pas une promotion de dépit: il s’agit seulement de les distribuer lorsque leur qualité est maximale.

Et au meilleur moment pour les planter (Planter ou rempoter nécessairement dès réception). La plante est jeune et la graine encore active, ce qui va optimiser sa croissance. Et les avocatiers ne se plantent pas en automne ni en hiver, mais en fin de printemps début d’été, après les dernières gelées. Ainsi, il a le temps de bien s’installer pour affronter son 1er hiver (protection les 3 premiers hivers, voir conseils de culture).

Ils sont jusqu’au 1er juin en godet en tourbe de 0,6L. Les racines n’y tournent pas, contrairement à ce qu’elles feraient dans un godet en plastique, elles traversent le godet biodégradable.

Parfois, une ou des racines se développent déjà en dehors du godet en tourbe: A réception, enlever l’emballage ou les emballages plastique (généralement un pot + un sachet lié), déplier les éventuelles racines qui se seraient allongées en dehors du “godet en tourbe”. les racines allongées devraient être plantées vers le bas ou en diagonale vers le bas.

Il y a du terreau de fibre de coco ajoutée entre le “godet tourbe” et l’emballage plastique. Ce terreau sert à rendre le transport plus agréable pour la plante, mais lors de la plantation ou rempotage dès réception, il doit être dérangé pour mieux placer les éventuelles racines allongées.

Attention, ne pas enlever le godet en tourbe, des racines le traverse déjà, il se plante avec la motte, il se dégradera très bien, il est intimement lié à la motte à ne pas casser.

La protéine la plus saine et écologique

Une idée communément reçue serait que l’avocatier ne serait pas écologique. Ceci étant lié à des émissions télévisées critiquant divers problèmes soulevés par sa culture.

Il ne mérite pourtant pas cette mauvaise réputation.

La critique est intéressantes si elle est accompagnée de meilleures solutions. Mais en l’espèce, selon les calculateurs d’empreinte écologique disponibles, il n’existe pas de meilleure solution pour la production de protéines. Le bilan par gramme de protéine d’avocat (empreinte écologique) est le meilleur à tous points de vue: besoin en eau, besoin en surface de terre, besoin en énergie et bilan CO2. Un calcul avait d’ailleurs été fait en faveur des calories de bananes, dans cet article.

La première critique concerne son besoin en eau:

Ce problème existe si la plantation est arrosée trop souvent: les racines restent alors en surface, créant même un enchevêtrement excluant toutes autres plantes. Mais les racines de l’avocatier sont opportunistes: il développe ses racines là où c’est constamment humide. il n’y a pas de racine pivot à proprement parler, mais il peut tout autant développer des racines très profondes si l’eau y est assez présente. C’est possible en espaçant des arrosages de plus en plus abondants et occasionnels à partir de la 3ème année de l’avocatier!

Ce n’est pas comme si l’eau consommée par un arbre disparaissait de la surface de la terre: Les arbres participent avantageusement au cycle de l’eau dont ils sont un maillon. Les arbres restituent l’eau aux nuages. L’Amazonie attire même la pluie, de source scientifique. Le vrai problème, c’est quand l’eau employée est polluée, dans le cas de méthodes industrielles. Ou un problème pour les arbres eux-mêmes, si l’eau vient à manquer, comme en été 2024 en Occitanie.


Un kilo de protéines d’avocat “consomme” moins d’eau qu’un kilo de protéines issues de l’élevage et ses cultures de maïs associées. Un kilo d’avocats consomme moins d’eau qu’un kilo de certains fruits. et les arbres participent au cycle de l’eau, ils la restituent aux nuages.

La deuxième critique: La déforestation:

En France il y a des friches, et des surfaces agricoles à reconvertir surtout si les habitudes des consommateurs évoluent! Ce serait l’occasion de reconvertir des champs de mais en agroforestrie fruitière. A savoir, l’INRAE a calculé que si toutes les surfaces agricoles étaient reconverties en agroforestrie, cela compenserait toutes les émissions carbone. Et même, on peut planter des avocatiers en forêt sans couper les autres arbres. C’est ce que je fais à Aix-en-Provence, où il a pourtant fait -15 en 2012.
Je plante des avocatiers en forêt, car mes variétés aiment l’ombre des autres arbres.

Et le CO2?

Les avocatiers produisent abondamment, sans labour et sans serre, sans difficulté de récolte ni transformation. Même le transport en bateau actuellement nécessaire ne déclasse pas son bilan écologique en comparaison avec d’autres sources de protéines. Le bateau fait 100 fois moins de CO2 que l’avion, par kg de marchandise.

Les arbres stockent du CO2: Aux “Cop22” et suivantes, l’INRAE soutient même que si toutes les surfaces agricoles étaient menées en agroforestrie, elles compenseraient toutes les émissions carbone…

Et les pesticides?

L’agriculture biologique regorge de solutions créatives. Plus saines que le soja du Paraguay destiné à nos élevages…

Et pour la santé?

Sur le plan de la santé humaine enfin: selon l’une des deux analyses nutritionnelles officielles, l’avocat contient des protéines avec un parfait équilibre des acides aminés essentiels aux besoins humains, tant qu’aucun ne limiterait leur utilisation optimale pour l’organisme. Cela remet même en cause une autre idée reçue ou crée une exception, cette protéine végétale étant ainsi considérée de meilleure qualité que toutes les autres (animales et végétales).

Je ne vais pas entrer dans tous les détails sur les bienfaits pour la santé des avocats. Je n’en citerai qu’un autre, le plus factuel et facile à vérifier: son”indice PRAL” est alcalinisant. Cela veut dire que contrairement à la plupart des autres sources de protéines, l’avocat ne déminéralise pas les os.

Pour être assez complet (selon les sources publiées sur l’article correspondant sur fruitforestier.info ) , je précise que l’avocat contenant beaucoup d’eau, il ne suffirait pas d’en manger un seul pour satisfaire les besoins en protéines! En tenant compte du bon équilibre de ses composants, il faudrait 2kg d’avocats pour un besoin journalier officiel de protéines (le cas improbable de monodiète). Déjà, ce serait bien beau de satisfaire un quart des besoins avec 500 grammes d’avocat, par exemple!

Je précise enfin que à mon goût, les avocats du commerce ne sont pas si goûteux que certaines variétés méconnues du grand public. Naturellement et avec plaisir, je mangerais peut-être chaque jour 2 avocats du commerce, si ce n’est qu’ils sont coûteux… Mais lors de la récolte des meilleures pépites, j’en mange 1 à 2 kg par jour. C’est ça que je rêve de faire découvrir, au fur et à mesure des nouveautés que je mettrais à disposition de fruitforestier.com, telles que 3 mexicains au goût incroyable que j’ai hâte de faire découvrir! Si vous trouvez moyen de programmer une alerte vous notifiant des nouveaux “produits” créés sur la boutique? 🙂

Même pour la France, il y a une combinaison de variétés pour récolter à n’importe quel moment de l’année!! 🙂

JD

Une révélation de Pierre: Les pots déroulables

Cet article explique le meilleur pot pour garder les avocatiers 1 an en pot. Henri a gardé un avocatier plus longtemps dans un pot plus grand et il a également bien poussé après plantation. Sinon il faut soigner la protection antigel avec des structures et solutions de chauffage les 3 premiers hivers en pleine terre comme expliqué dans les conseils de culture.

photo (avec chaise pour l’échelle des grandeurs): 60 pots à enrouler. 2 pots assemblés: un de 20 x 30cm, un de 20 x 50 cm en 2 parties

2 cylindres enroulés pour un démoulage et remblayage en 2 temps dans le trou de plantation; poser le pot dans le trou, puis dérouler puis remblayer la moitié du bas, puis terminer par la moitié du haut, afin de réduire le risque de casser la motte.

Je vais montrer en images et chiffres (constatés chez Pierre près d’Aix-en-Provence) à quel point le choix de ce pot très spécial est avantageux.

on peut en sortir la motte sans la casser,

même si elle contient une proportion modérée de racines (avantage obtenu par la jeunesse de la plante, le grand volume de terre et les aérations sur toutes les surfaces).

Si vous achetez ici une plantule en sac de 1 litre, il conviendra soit de la protéger en pleine terre (plantation de l’avocatier en pleine terre en fin de printemps début d’été, jamais en automne ni hiver s’il doit subir des gels même légers), soit de la rempoter dans ce pot “virus” démontable très spécial (fourni avec nos avocatiers de plus de 4 mois).

Comme documenté dans fruitforestier.info, les avocatiers habituellement vendus en pots classiques pourtant profonds (7 litres), y ayant séjourné 1 an et plus, continuent de végéter après plantation. Pour un bon jardinier, c’est facile à comprendre: Au “démoulage” de la motte, il y a + de racines que de terre dans le pot. C’est bien pratique pour sortir la motte sans la casser… mais contre productif!

Il y avait eu en 2022 un reportage vidéo de Benoit (Acclimatons) au “mas des prés” à Perpignan qui faisait partie de ce faisceau de constatations: des “semis directs” qui poussaient plus d’un mètre par an, donnaient déja des avocats et dépassaient la hauteur du batiment, Des avocatiers achetés en pépinière et plantés en même temps, ne poussaient presque pas et restaient à moins de 2m. Lors de ma visite au mas en avril 2025, les bacon de pépinière étaient finalement morts. le ‘Hass’ a fini par commencer à croitre, bien moins que les autres. (Ce ‘Hass’ y était le seul avocatier défolié à cette date suite au froid exceptionnel cet hiver à Perpignan).

Un autre comparaison similaire avait été publiée en photos dans le forum. la plante en pot restait chétive et même chlorosait.

Une exception concernait l’avocatier “de la Monadière” que Alexandre a démarré en pot mais… il l’avait mis en pleine terre lorsque la plantule faisait seulement 15 à 20 cm. A ce stade, c’était une “graine germée” dont les racines ne remplissaient pas encore toute la motte.

Pierre a innové en démarrant ses avocatiers en pots “virus” déroulables:

  • En retirant les vis de montage, il est possible de libérer la motte sans la casser, après pose du pot dans le trou de plantation: la réussite fut comparable à celle d’Alexandre. 2 ans et 4 mois après semis, son “cornito” mesure 2m50…
  • Plus volumineux et aére sur toutes ses surfaces, le pot “virus” évite la formation d’une carapace de racines (chignons) même si la plante y séjourne 1 an.

voici quelques illustrations datées de son blog:

semis en déc 2022.

plantation pleine terre en mai 2024: Hauteur: environ 1m (Ses autres semis d’un an font 1m30 de pousse en pot “virus” de 50 cm):

https://papabravo-le-jardin.blogspot.com/2024/05/plantation-dun-semis-de-lavocatier-de.html?m=1

en juin 2024, il faisait déja de belles pousses:

https://papabravo-le-jardin.blogspot.com/2024/06/les-avocatiers-en-terre-au-13-juin-2024.html?m=1

Avril 2025: hauteur 2m50… et déjà quelques fleurs…

Le 11 mai une belle pousse de 20cm s’est déja ajoutée sur la cime et les charpentières (on ne la voit pas sur la photo ci dessus)… En un temps très court!

Et 20j. après, le 2 juin, il monte déjà à 2M90:

voici ci dessous, une illustration de son rempotage pour passer du stade “sac de culture” au stade “pot” sans casser la motte ni attendre que les racines soient trop développées. (Avec le sac noir fourni avec nos plantules, il faudra découper comme pierre l’a fait en photo de l’article “identifier les offres sincères et authentiques”)

Conseils de culture d’un avocatier

DANS LA PRATIQUE: L’avocatier, grand arbre généreux à feuilles persistantes, se plante sur butte au mois de mai-juin, à l’ombre d’un autre arbre, d’un mur ou d’un bâtiment. Plutôt à l’abri du vent. Arrosé fréquemment au début, puis de façon plus abondante et espacée.

Tous les plants proposés ici donneraient leurs premiers fruits après 3 à 5 ans (tableau), et fructifient tant que la température n’est pas descendue en dessous de -7 à -8°C l’hiver précédent (-9°C pour Aravaipa).

C’est à l’âge adulte que les avocatiers acquièrent leurs résistances au gels. Les 3 ou 4 premiers hivers, ils devront être bien protégés lors des épisodes de fortes gelées (chapitre 5 ci dessous).

Index du présent article:

0 ) Réception du colis

1 ) Ombre

2 ) Terre (choix en fonction du sol)

3 ) Plantation

4 ) Arrosages

5 ) Gels

6 ) Paillage (ne pas enterrer le tronc)

7 ) Pollinisation (autofertile)

***

A réception du colis, enlever les emballages transparents (sac transparent, éventuel pot transparent…) et bien arroser, puis planter rapidement.

***

1

Choix de l’emplacement ombragé:

C’est le point le plus étonnant de ce site, je vais donc introduire ce chapitre, en synthèse:

Les avocatiers très résistants au froid ne sont pas des variétés espagnoles.

Dans leur tendre jeunesse, ils bruniraient et mourraient au soleil.

Adultes en âge de fructifier, ils peuvent rester à l’ombre ou aller chercher le soleil en s’étalant ou en passant par dessus leur ombrière. Dans ce cas, le bas de l’arbre est à l’ombre, et les pointes au soleil.

***

L’avocatier est un arbre généreux qui est normalement très vigoureux pouvant atteindre 20 mètres de hauteur et 30m de large s’il a la place!. L’avaraipa original, en Arizona, ne fait que 15M de haut par 15M de large, il daterait des années 1880. Dans les plantations, une distance de 5 à 10 m entre chaque arbre est généralement respectée. Mais il s’adapte et ne craint pas la concurrence.

L’avocatier ‘Walter hall’ est plus petit (de vigueur moyenne).

Il est préférable de laisser l’avocatier pousser en hauteur, les fruits tomberont au sol sans se casser si leur chute est amortie par le tapis de feuilles mortes. C’est un arbre très résilient qui repousse même après des tailles et élagages, mais si on lui coupe la tête il repousse davantage en bas, ce qui peut devenir envahissant en prenant beaucoup de place utile et de lumière. En hauteur au contraire, il pourrait former à long terme un haut parasol apportant une ombre salvatrice en été tout en libérant de l’espace vital en bas.

Sous serre l’avocatier s’arrête de pousser quand il touche le haut qu’il ne perce pas.

A l’ombre???

L’avocatier devrait commencer à pousser à l’ombre puis mi-ombre (surtout pendant sa jeunesse). Il s’accommode bien de concurrence et de voisinage. Il doit être placé à l’ombre d’un arbre, d’un mur ou provisoirement à l’ombre d’une voile d’ombrage tendue verticalement à quelques cm au sud de l’avocatier. Même le collet (base du tronc) doit être à l’ombre.
Le soleil devrait être tamisé, ou de courte durée à mi ombre.
Sinon les avocatiers pourraient prendre des coups de soleil sur les feuilles et le tronc qui passerait du vert au jaune-maron puis mourrait!

il est préférable pour que l’avocatier subisse moins les pointes de froid les nuits les plus froides d’hiver, qu’il soit abrité sous un grand pin ou très proche d’un bâtiment d’un rocher ou d’un mur en pierre. L’avocatier peut devenir productif même à l’ombre. Mais il ira de lui-même chercher le soleil, quand ses racines “trouveront l’eau” (je me répète en partie…)

Il est remarquable que même après avoir lu ceci, plusieurs destinataires étaient malgré tout surpris que leur avocatier prenne des coups de soleil, comme si mon conseil ici était trop dilué dans une masse de conseils contraires sur internet? (pour d’autres variétés).

si vous avez compris passez directement au chapitre suivant? sinon Je le répète autrement:

Quelqu’un disait qu’il est plus facile de briser un atome qu’une idée reçue. Les avocatiers bien résistants au gel ne sont pas des variétés espagnoles de plein soleil… Au contraire, il leur faut: de l’ombre (et même ombre totale pour walter hole et fantastic), au nord d’un mur de 3m mini, ou sous des grands arbres (palmiers, pins, etc). C’est la première condition. Et j’insiste: Le mur ou canopée sont vitaux, pour le soleil et pour protéger d’une pointe de froid. Dit autrement: Un ciel découvert serait fatal. Et, une plantation plus tardive que juillet ne tolèrerait aucun gel l’hiver suivant (voir tableau des variétés et tolérances). Après quelques années de croissance, le haut de l’avocatier ira éventuellement chercher le soleil à plusieurs mètres du sol (ou pas), mais le bas de l’avocatier doit être à l’ombre.

J’espère avoir assez insisté pour faire évoluer l’opinion…

Sinon, je peux encore développer: L’avocatier n’est pas un pin. Les pins peuvent germer et commencer leur croissance en plein soleil, et d’autres arbres profitent de leur ombre pour s’installer. Dans une foret centenaire, les pins, mimosas, genêts et autres “précurseurs” disparaissent au profit des arbres dont ils ont permis l’apparition.

Même les variétés espagnoles (plus tolérantes au soleil), ne sont plantées en plein soleil que quand les arbres ont 2 ans mais pas au stade juvénile.

En tous cas, les feuilles les plus basses de l’avocatier tombent au fur et à mesure que le tronc se renforce.

Le plus souvent l’avocatier finit par trouver le soleil en dépassant son voisin ou en s’étalant: Au stade adulte quand il fructifie, il supporte le soleil à ses extrémités. Il peut être avantageusement planté sous un grand arbre dont la canopée cache le ciel, cela protège l’avocatier contre les courtes pointes de froid, en raison de phénomène de rayonnement les nuits les plus froides. (double avantage).

Exemple semi-protégé ci dessous: en bas de la photo le jeune avocatier est planté sur une butte (protégée des poules par un morceau de canisse). Il n’y est pour le moment, jamais exposé au soleil. La butte sera élargie à chaque opportunité de remblais de compost et matières végétales.

ci dessous au nord d’une maison, ombre totale également. 2m90 de hauteur, 2 ans et demi après son semis! (album daté avec autres photos ici):

2

Choix et enrichissement de la terre:

Eviter les terreaux du commerce destinés au grand public: ils contiennent des “fibres végétales” indéterminées, c’est à dire que ce sont des compostages de bois agglomérés de déchetterie. Il y reste des résines et colles qui peuvent nuire aux plantes. Mieux vaut choisir les terreaux issus de magasins réservés aux professionnels, ou de l’humus de forêt. Les fibres de coco sont également correctes.


Mycorhisez la terre avec des concrétions de vers de terre ou humus de foret, ajoutés en surface (1 poignée ou plus). Les jardineries vendent des mycorhizes, c’est similaire.

Les racines d’avocatier sont sensibles, surtout s’il ne s’agit pas de ‘Duke7’ ni ‘Toro Canyon’. Elles ont donc besoin d’un sol bien drainé, de préférence riche, vivant et humifère.

L’avocatier se cultive sur butte de au moins plus de 1 m de large et 60 cm de hauteur qui va avec le temps s’affaisser à 30 cm de hauteur (une terre travaillée se tasse peu à peu, surtout si un trou de plantation a été fait en dessous).

Si le sol contient de 10 a 20 % d’argile:

on doit alors uniquement opter pour les racines (porte-greffe d’avocatier) ‘Toro canyon’. Et s’il contient plus de 20 % d’argile il faut absolument faire une terrasse avec un remblais de bonne terre drainante dans une pente.

pourquoi dans une pente?

Une pente est drainée contrairement à une cuvette. faire un trou dans l’argile et le remplir de terre plus drainante collecterait trop d’eau dans ce trou. c’est pour ça qu’il vaut mieux faire une grande butte, ou une terrasse dans une pente où l’eau ne stagne pas. s’il est fait un trou dans l’argile pour l’enrichir en matière organique bien décomposée, il faudra remettre 20cm d’argile au dessus de la butte, pour ralentir l’introduction de pluie dans le trou, pour qu’il n’y stagne pas trop d’eau. Ou si possible, faire une tranchée de drainage vers le bas de la pente, pour évacuer l’eau du trou.

Toro Canyon tolère environ 15-20% d’argile. Pour tester son sol soi-même : https://terra-potager.com/les-differents-types-de-sols-comment-le-tester/

Le lien précédent (“test du boudin”) conseille de tester à 15cm de profondeur pour les légumes du potager. Pour un arbre de 10 à 20M, on testera de préférence à 1m de profondeur. Attention de bien malaxer la boule de terre avec assez d’eau avant de faire le boudin, car si le boudin argileux n’est pas mouillé à coeur il pourrait se casser lors de a torsion du boudin, de la même façon qu’un boudin non-argileux …

Si vous utilisez cendre et urine comme engrais,

faites le avec la même parcimonie qu’avec tout autre engrais organique ou chimique: un excès peut entrainer des maladies et la mort. En moyenne un pipi et une poignée de cendre par M2 et par an, bien répartis sur de grandes surfaces. Si appliqués sur les racines, il faut les diluer dans 20 litres d’eau. L’effet n’est pas immédiat, l’azote sera disponible après une dégradation par des bactéries si elles ont assez d’air. Le sel et la pilule contraceptive ne sont pas biodégradables. Il y a 5 fois moins de sel dans l’urine de nuit, comparée à celle de jour.

Si vous achetez des engrais, respectez bien la notice. Un excès peut être préjudiciable ou même fatal. En cas d’excès, les feuilles peuvent s’enrouler ou se marquer de points noirs. Les engrais organiques ont une action plus lente, et plus respectueuse de la vie du sol, importante pour la santé des racines.

Une autre remarque n’étonnera pas les jardiniers chevronnés: toute matière organique mélangée à la terre doit être finement décomposée. Tous morceaux de bois et même paille ou débris non réduits à l’état de poussière, devraient rester en surface afin que l’air et la vie microscopique les décomposent puis les vers de terre les mélangeront.

3

Manipulations lors de la plantation ou du rempotage:

Comment planter ou rempoter l’avocatier afin qu’il soit vigoureux, sain et productif? Sans casser la motte et sans attendre qu’il ait trop de racines dans le pot. Pour cela il faut un pot spécial déroulable (cliquer sur les mots soulignés pour ouvrir une nouvelle page et voir), ou un sac de culture (ou pour les semis un godet en tourbe). La plantation ou le rempotage se fait avec soin, en prenant le temps de bien le faire sans casser la motte. Ne par retirer le godet en tourbe, il se plante tel que, et se biodégrade. Les racines le traverse facilement, sans tourner dedans. Si lors de la réception du colis une grande racine sort du godet en tourbe, la déplier autant que possible sans trop forcer, en la plaçant de façon qu’elle ne remonte pas vers le haut, mais plutôt vers le bas.
Essayez de pas les casser dans ce cas. Ses photos sont ici: https://fruitforestier.com/produit/jeune-avocatier-walter-hole/ Pour le sac de 1 litre d’une marcotte, le découper avec soin (photo: dans l’article “savoir reconnaitre les offres authentiques et sincères”); les racines qui seraient éventuellement sorties en bas de sac sont sans importance, car elles appartiennent au semis initial qui va mourir lors du sevrage automatique de la marcotte greffée dessus.

Si vous avez gardé trop longtemps l’avocatier en pot, il faudra casser les paquets de racines et chignons, afin de tenter de lui donner un nouvel essor et qu’il ne reste pas “bonsai”.

L’avocatier n’a pas de “racine pivot” à proprement parler, mais ses racines opportunistes peuvent descendre ou rester en surface selon là où elles trouvent l’humidité.

4

Arrosages:


arrosez les bien à la plantation mais pas tous les jours, laissez la terre bien ressuyer entre 2 arrosages

Espacer les arrosages de plus en plus abondants et espacés pour que la terre soit plus humide en profondeur qu’en surface: et encourager les racines à aller chercher profond pour devenir autonome en eau.

N’assoiffez pas les jeunes: A ce stade, ils ont besoin de développer branches et racines.

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Très important: protéger contre le gel les 3 premiers hivers:

Un avocatier adulte devient + résistant au gel qu’un jeune; Et si en cas de gel extraordinaire ses branches ou une partie du tronc meurt de froid, il repousse vigoureusement au printemps suivant à partir des parties survivantes: tronc ou souche….

Au contraire, il faut protéger le jeune du gel. S’il souffre trop, il pourrait “griller”, ou résister l’hiver puis rester bloqué dans sa croissance puis mourir 1 ou 2 ans après. Le tronc encore vert au stade juvénile, est particulièrement fragile:

  • aux coups de soleil
  • au gel
  • La plante et surtout son tronc devront être bien protégé les 3 ou 4 premiers hivers, jusqu’à ce que le tronc et les charpentières soient couverts d’écorce marron.

Il existe plusieurs méthodes, construire un abri provisoire, ou placer des bidons de 200 litres tout autour. Ces bidons remplis d’eau constituent une réserve d’inertie thermique, font de l’ombre en été, et servent de support le 1er hiver pour couvrir pendant les nuits les plus froides seulement, avec par exemple de la paille entre les bidons, recouverts d’une grande couette ou autre (pour gagner 2 à 5°C). Les 2ème et 3ème hivers, l’avocatier dépassera la hauteur des fûts, mais il faudra quand même les laisser en place, en protection du tronc. Si possible, empiler d’autres fûts sur les premiers, ou sinon le voile antigel plus grand sera posé directement sur les cimes de l’avocatier. S’il est bien nourri, il pourrait grandir d’un mètre par an.

Pendant cette période sensible d’acclimatation, il est bon de protéger le tronc avec des manchons en mousse vendus pour isoler la tuyauterie, ou du plastique d’emballage à bulles d’air. Si cette protection se mouille, il faut l’enlever et la sécher entre les pointes de froid. Si elle est également bien sèche, de la paille peut remplir les espaces entre les bidons et le tronc.

avocatier protégé contre le gel
Exemple d’arbre fruitier protégé contre le gel, avec lampe chauffante. Ici: néflier du japon.

si l’avocatier est planté en mai-juin, il aura le temps d’installer suffisamment ses racines pour supporter de légers gels l’hiver suivant. S’il est planté en été, en automne ou en hiver, il sera plus fragile au moindre gel. Quelques chiffres de résistance en fonction, sont publiés dans ce tableau

Une autre option est de le rempoter et le rentrer à l’abri le premier hiver, mais cela ne dispense pas de le protéger les hivers suivants tant que le tronc est encore vert.

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Paillage et buttage:

comme pour la plupart des arbres il ne faut pas que le paillage humide non décomposé touche le tronc. Toute matière organique (paille, BRF, …) qui se décompose au contact du tronc, entrainerait le pourrissement de celui-ci.

il ne faut pas non plus enterrer le bas du tronc ( pas plus de 1 cm par an) car c’est une espèce qui ne se bouture pas, et qui se marcotte seulement dans des conditions spéciales après étiolation. (Un buttage excessif entraine la mort)

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Pollinisation:

En France il est autofertile, car lors de la floraison en avril, la moyenne de température du jour et de la nuit est inférieure à 20 degrés. Le cycle particulier des fleurs d’avocatier est donc déréglé à cette température. Il n’y a donc plus d’importance à associer une variété du groupe A avec une variété du groupe B.

Avocatiers: savoir reconnaitre les offres authentiques et sincères…

Article de JD:

Ici je montre comment savoir et ne pas se faire avoir!

La multiplication d’offres inexactes et inappropriées ailleurs sur le web… a contribué à mon implication pour le présent site, car je ne peux accepter de faux espoirs qui terniraient la réputation de l’avocatier. Je voudrais que les avocatiers réussissent en France, ce qui implique des génétiques adaptées authentiques, et je m’y applique depuis surtout 11 ans. En cliquant sur les “liens” (mots soulignés), apparaitront quelques liens de références et traçabilité.

Le stock ici est déjà épuisé pour la plupart des variétés en 2025 et encore partiellement disponible en précommande (souscription) pour juin 2026. (la quantité de greffons productibles n’étant pas élastique).

Voici les dernières offres inappropriées ou inexactes vues ailleurs:

Juin 2025: Un mois après ma publication ici, surfant sur l’impatience et les espoirs des acheteurs… un vendeur publie ailleurs mes arguments (floraison tardive, résistance au froid, expositions protégées) ce qui pourrait faire croire que ses propositions de variétés espagnoles fussent adaptées. Mes arguments ayant été publiés en 1er, leur origine ne fait pas de doute, mais ils ne concernent pas les variétés qu’il vend avec leur appui. Ce vendeur ne mentionne pourtant pas fruitforestier.com …En prime, il met l’une de mes références, celle de Craig, un amateur du sud de la Floride “pour en savoir +”, ce qui donnerait l’impression à l’acheteur ne prenant pas le temps d’analyser, que sa gamme serait pertinente. Craig, cet amateur au climat plus chaud présente en réalité peu de variétés rustiques (‘Opal’ notamment, vendu uniquement ici). Le vendeur a fait un progrès en disant qu’il faudrait pas cultiver l’avocatier en pot à l’intérieur, contrairement à ce qu’il alléguait précédemment, Mais toutes “ses” variétés sont trop frileuses et il donne des appréciations subjectives ou inexactes de goût et de résistance, ici la liste des variétés et rusticités (en °C) est plus “prudente”. Il ne précise pas que son “mexicola” de semis (le seul assez rustique) fleurit trop tôt et ne fructifie pas. Plus accessoirement, il continue dire à tort qu’il faudrait des variétés du groupe A et B pour se polliniser, ce qui n’est pas vrai en France car en dessous de 20°C la floraison printanière est autofertile. Les “promotions” de variétés espagnoles, revendues entre 30 et 50€ en France, sont issues des rebuts annuels de grossistes espagnols: ce sont des plantes ayant passé trop de temps dans leur pot, devenues invendables pour les professionnels espagnols qui savent que l’effet “bonsai” est irrémédiable. De plus, ce vendeur prétend que la greffe “augmente la résistance au gel”, ce qui n’est pas vrai dans son cas: ses variétés greffées ne résistent que jusqu’à -2°C ou -4°C, et ses porte-greffe non précisés (vraisemblablement de même fragilité).

Avril 2025 et Noël 2024: En 2024, quelques jours après que je développe l’intérêt de Duke7 sur le blog fruitforestier.info et 2 groupes, il apparait comme par enchantement chez les vendeurs français, mais plusieurs personnes des groupes dédiés se sont aperçues des supercheries… Pareil en 2025 quand j’ai annoncé et argumenté la diffusion prochaine de Toro Canyon et Walter hole… Ces variétés étant auparavant introuvables en France.

Tout d’abord l’avocatier ne se multiplie pas in vitro. ce terme est déjà donc mensonger.

La 2éme photo ci dessous montre les restes de graine affleurant le haut de la terre dans le pot (en grattant un peu): ce n’est donc pas une marcotte ni un clone (et encore moins un plant “in vitro”). C’est un simple semis, pourtant reçu suite à la commande d’un “Toro canyon in vitro”…

La 1ère photo ci dessous montre un “noyau” au fond du sac (lors de la plantation par Pierre, de l’une de nos marcottes): Sur ce semis a été greffé un “Toro canyon” lui-même marcotté. C’est donc une marcotte dont l’intérêt et la méthode sont expliqués dans l’autre article. Le noyau et paquet de racines du fond vont disparaitre: Lorsque la marcotte va grossir, l’anneau placé entre le semis et la marcotte va sectionner le semis initial, sevrant ainsi la marcotte.

Commandés sur tel ou tel site de vente en France, les “marcottes”, “clonaux” ou “in vitro” duke7 et Toro Canyon reçus par quelques impatients se sont avérés être de simples semis… sortis du chapeau avec une étiquette répondant à la demande!!! (les nôtres n’étant pas encore commandables courant avril ici… bien que réels, en stock et en cours de greffage avec Wilma, Aravaipa, etc…)

marcotte authentique
faux toro canyon

A noël un faux duke7 “clonal” a déjà été constaté. Ces faux ont pu être identifiés immédiatement grâce aux restes de noyau trouvés en grattant un peu la terre.

Plusieurs vendeurs sont en cause, peut être à cause d’un intermédiaire véreux? je ne citerai aucun nom ici, mais c’est simple, tous se fournissent au même grossiste et donc aucun n’a les variétés authentiques.

les supercheries ont d’ailleurs été constatées chez plusieurs vendeurs “pépiniéristes”.

Mais les faux Walter hole seront plus longs à établir: il faudra attendre au moins 3 ans qu’ils fructifient ou fleurissent pour être peut-être déçus de leur inauthenticité.

j’ai de forts doutes, compte tenu qu’ils ont été sortis du chapeau en même temps et aux mêmes endroits que le faux Toro-canyon avéré…

Lorsque le semis de Walter hole est jeune: il se forme souvent des “becs” à la pointe du noyau, comme pour tenir la tige! (mais seulement sur la moitié des semis). Mais cela arrive aussi parfois avec des graines qui ne sont pas de Walter hole…

Je suis désolé de ces escroqueries, qui desservent durablement la réputation de variétés dont les qualités ne seraient pas constatées dans les faux... A commencer par la première qualité que l’on peut en attendre: produire des fruits! Les avocatiers proposés (jusqu’alors) en France ne peuvent y produire dehors: soit trop frileux, soit de floraison trop précoce.

C’est surtout le besoin d’une offre sincère qui a motivé le présent site web et magasin cette année. Il y aura ici des offres au moins chaque mois de juin.

Je signalerai aussi quand des pépiniéristes à qui j’ai fourni de vraies variétés les mettront en vente. Certains préparent des marcottes de variétés fruitières, c’est une expérience intéressante.

j’ai commencé à compiler les sources de traçabilité de l’authenticité de mes variétés dans l’article principal de l’autre site fruitforestier.info

A propos de graines d’avocatiers:

On voit là aussi fleurir des offres sur des sites sans traçabilité historique, parfois jusqu’à 20€ la graine… les commentaires sont fermés avant que les clients puissent faire état de l’absence de résistance de leur semis, mais on est plusieurs membres dans les réseaux à en avoir été déçus (et aucun content). Afin de permettre à chacun de se faire une idée, j’ai publié des photos des graines des différentes variétés, parfois bien reconnaissables et typiques, dans cet article (cliquer sur les mots soulignés pour voir).

On m’en demande souvent, je pense que c’est important d’en semer et donner sa chance à chacune, mais il faut garder à l’esprit que c’est un long travail de sélection aux résultats aléatoires. J’ai à ce propos alimenté un sujet de forum pendant 2 ans, où je relatais mes statistiques sur semis. La résistance d’un semis est rarement aussi bonne que celle de son parent “champion”, mais tout de même influencé.

Mon espoir de paradis sur terre:

Ma passion est poussée par un rêve: Un climat “tempéré” riche en fruits, pour une future génération moins inquiète = plus authentique et bienveillante, rassurée par la générosité de la nature. Pouvant ainsi se consacrer à l’essentiel, faire des choses vraiment utiles et bienfaisantes respectant toutes les vies.

le site fruitforestier.info apporte des éclairages pour une meilleure réputation de l’avocatier, la protéine la plus complète et écologique.

Lorsque je greffe, je pense aux enfants qui grimperont dans l’arbre monumental! Et s’en régaleront. Un bourgeon minuscule ayant pour vocation de développer un tronc énorme…

JD