Index du contenu de cet article:
- Petits avocatiers pour une meilleure croissance (1m/an)
- Pourquoi (et comment) on fait des greffes et marcottes?
- Les porte-greffe (tableau)
- Les variétés d’avocats (tableau)
Pour améliorer la future croissance de la plante (1m/an dès le début), elle devrait être plantée la plus jeune possible
Selon les expériences rapportées par plusieurs passionnés et communiquants, les avocatiers qui ont passé trop de temps dans un pot (même de 7 litres), poussent moins vite que ceux qui ont été plantées très jeunes ou semés directement. La différence est énorme! Avocatiers handicapés par une jeunesse en pot, versus avocatiers fulgurants démarrés en pleine terre … En plus des exemples compilés sur fruitforestier.info , j’ajoute encore ici un exemple d’avocatier de 2m50 à 2 ans et demi, dans l’article sur les pots (cliquer sur les mots soulignés pour ouvrir une nouvelle page et voir).
Les plantes sont proposées à l’envoi à la date idéale pour qu’elles soient les plus jeunes possibles. De plus, le mois de fin mai-juin est le meilleur moment pour planter un avocatier en pleine terre, car il lui faut le temps pour bien installer ses racines une saison de croissance, afin d’être assez résistant pour supporter des gels modérés le premier hiver. (mais il faudra le protéger 3 hivers).
Avantages pour les semis (Walter hole):
- La graine (botaniquement ce n’est pas un noyau, c’est un gros pépin) est encore bien jeune et de couleur claire: Elle apporte à ce stade, par sa solidarité et ses hormones, des capacités d’adaptation accrues.
- Sans pot plastique, les racines ne font pas de “chignons”.
Avantages pour les jeunes marcottes (en photos plus bas):
- La marcotte n’est pas encore sevrée de son “semis porteur”. La contribution de cette graine est bienvenue au stade critique de la plantation quand les racines de la marcotte ont besoin de s’adapter à des conditions différentes.
- Au dessus de ce “semis porteur”, Les racines de la marcotte n’ont pas encore eu le temps de faire de “chignons”. Mais il y en a + que sur la photo prise le 2 mai: il faut pas tarder à planter, dès réception.
- Les racines visibles sous le sac en photo plus bas sont uniquement celles du “semis initial”, elles sont sans avenir car elles mourront lors du sevrage automatique de la marcotte. La méthode prévoit que les racines du “semis porteur” soient en conditions moins favorables que les racines de la marcotte, au moins jusqu’au démarrage de l’ultime greffe fruitière.
- Quel que soit leur fournisseur: les marcottes (même lorsqu’elles sont vendues en pots) passent toujours par une étape en sac de 1L., c’est nécessaire car il y a d’abord une greffe initiale de la génétique choisie pour les racines, puis étiolation, puis déroulage du sac pour marcotter, puis croissance à la lumière, puis nouvelle greffe, cette fois ci avec la variété fruitière, puis enfin le rempotage. Une fois dans un pot (ou en pleine terre dans notre cas), la marcotte se sèvre du “semis porteur” qui se sectionne automatiquement grâce à un anneau, au fur et à mesure que le tronc grossit. (certaines génétiques de racines ne nécessitent pas de bague et sèvrent d’elles mêmes)
Pourquoi des millions d’avocatiers sont habituellement plantés moins jeunes:
En magasin, c’est ainsi: Les plantes doivent attendre quelques mois pour être vendues. Et les grossistes ne vendent que des plantes en pots, plus adaptées aux manipulations de masse “à la chaine”.
La solution idéale avec une date de livraison différée au moment opportun:
Le sac comme le pot déroulable permettent un démoulage précoce sans casser la motte, en incisant (très précautionneusement!) le sac au cutter ou en déroulant le pot spécial lorsqu’il est placé dans le trou de plantation.
Une solution idéale, contrairement à un pot classique qui exigerait soit attendre que les racines tiennent la motte (ce qui crée un handicap), soit casser la motte (ce qui est également préjudiciable pour les avocatiers, selon les constatations)…

Ci dessus, jeune greffe d’Aravaipa de moins de 10cm sur marcotte de Duke7. Les racines sous le sac n’appartiennent pas à la marcotte de Duke7, ce sont les racines du semis initial qui a servi à faire la marcotte.
En bas du sac, le semis initial (et ses racines) mourra après plantation, sectionné par l’anneau placé entre le semis et la marcotte, à mesure qu’augmente le diamètre du tronc.
Ci dessous la photo des racines naissantes de la marcotte, au dessus de son semis hôte:
la motte a été volontairement cassée au dessus de la graine, pour satisfaire la curiosité (entre le “semis porteur initial” et la marcotte). Mais la motte se maintient assez bien, le substrat étant comprimé et dense.

Les fournisseurs espagnols ne vendent que des plantes greffées, avec des variétés fruitières (branches, feuilles) commerciales espagnoles trop gélives pour l’extérieur en France, et des racines trop développées par rapport au volume de leur pot. Ce sont les seules que l’on trouvait à vendre jusqu’à présent. Nous avons donc organisé autre chose, en réseau en France et en Espagne.
Avec les ratés excédentaires des grands producteurs de plants, il y a parfois des promotions avec les plantes qui ont passé trop de temps dans le pot. Proposées en France autour de 50€ comme plante de 2 ans généralement recoupée pour rentrer dans un carton de 150 cm.
En raison des paquets de racines qui font des chignons dans le pot, ces soldes conviennent bien pour la culture en pot à l’intérieur comme des bonsaï, mais il est peu probable d’en obtenir une bonne croissance et fructification.

ci dessus, quelques marcottes de Duke7, avant leur greffe.
Ci dessous, premières racines sous la terre:

Ci dessous, greffe en “chip” à la base:

Ci dessous, une livraison:

Pourquoi des greffes et marcottes?
Semis:
Les semis d’avocat donnent des résultats imprévisibles, avec une grande variabilité pour l’avocatier. De rares populations sont “assez fidèles au semis” (comme “Walter hole” qui est la seule population de semis à bien s’acclimater sous nos latitudes). Les graines d’autres variétés engendrent des génétiques trop différentes des qualités recherchées. Lorsqu’un caractère recherché n’est pas génétiquement “dominant”, il peut falloir semer plus de 1000 graines pour obtenir de nouveau ce caractère. A l’échelle de la production mondiale de plants d’avocatiers, le semis n’est choisi que pour des porte-greffe comme Walter hole (et quelques autres), tandis que le semis est exclu pour Les ‘Duke7’, ‘Toro Canyon’ et autres porte-greffe “clonaux” (multipliés par marcottage).
Marcottage:
Duke7, T.C. et Zoe sont des marcottes obtenues après premier greffage et étiolation, dans les règles de l’art, afin de reproduire fidèlement leurs qualités extraordinaires de porte greffes découverts il y a plus de 20 ans. D7 et TC trouvent leur origine en 2 survivants dans des plantations ravagées par la maladie qui affecte les autres racines d’avocatiers. Zoé se portait mieux que les autres dans un sol calcaire et salé.
La marcotte d’avocatier permet de reproduire fidèlement un porte-greffe.
Le marcottage se réussit dans des conditions particulières (pour imiter un drageonnage naturel plutôt rare autour d’un avocatier): il faut d’abord greffer sur n’importe quel semis, la variété de porte-greffe qu’on souhaite multiplier. Cet assemblage est ensuite placé 15 jours dans le noir pour que la pousse du porte greffe pousse blanche (étiolée), puis cette jeune pousse est marcottée et replacée à la lumière. C’est ainsi qu’elle émet les racines de sa propre génétique, très méritante parce que les autres avocatiers sont le plus souvent au contraire fragiles des racines.
Puis l’ultime greffage:
Pour proposer un fruitier qui réussit avec certitude, la greffe est une technique très ancienne, et c’est le seul moyen de reproduire fidèlement une “variété” lorsque son espèce est inadaptée au bouturage. c’est ainsi qu’encore aujourd’hui, sont sauvegardées des variétés anciennes et nouvelles. Il s’agit d’un assemblage manuel d’un porte-greffe (choisi pour les qualités génétiques de ses racines), et d’un greffon (qui développera les mêmes fruits que l’arbre sur lequel la brindille a été prélevée). Et lorsque le “greffon” est prélevé sur un arbre en âge de fructifier, la mise à fruit est rapide.
L’avocatier ne se bouture pas. Les seuls cas de réussite très marginale de bouturage ne sont pas satisfaisants, les racines sont rares parfois une seule après 1 an de bouturage, et la plante ne démarre pas vraiment.
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Porte-greffes (racines):
Très méritants parce que les autres avocatiers sont le plus souvent au contraire fragiles des racines, ‘Duke7’ et ‘Toro Canyon’ continuent aujourd’hui d’être des références produites par les plus grands fournisseurs mondiaux, avec 30 ans de recul sur des millions d’exemples de bon comportement agronomique dans des endroits et situations très variés. Et ils sont tolérants aux pourritures des racines qui sont le “talon d’achille” des avocatiers en général, notamment en cas d’infestation par phytophtora. Leur tronc adulte, lorsque l’écorce est formée, résiste jusqu’à -10°C. Si des températures plus basses sont envisagées, il faut le préciser à la commande, pour choisir une plante dont la greffe est assez basse pour se retrouver sous terre, moins exposée.
D’autres porte-greffe commerciaux ne sont pas proposés ni mentionnés ici, car ils résistent moins bien au gel selon nos essais.
Ci dessous tableau des porte-greffe (Plus bas il y a un autre tableau pour les variétés greffées dessus)
Duke7 | Toro canyon (Bull) | Zoe | Walter hole | “Smexicola”* | |
feuilles/tronc multiplication | -5°C/-10°Cmarcotte | -4°C/-9°C marcotte | -6°C/-11°C marcotte | -8°C/-12°C semis | -7°C/-11°C semis |
Argile | 3 | 4 | 2 | 1 | 1 |
Calcaire | 4 | 3 | 5 | 1 | 2-3 |
sel Ppm | 3 300 ppm | 3,5 350 ppm | 4,5 450 ppm | 2 200 ppm | 1, soit 150ppm |
(1) | 4 | 5 | 3 | 3 | ? |
(2) | 3 | 3,5 | 0,5 | 0 | 0? |
(3) | 2 | 3 | 0,5 | 0,5 | 0? |
(4) | 5 | 4 | 5 | 4 | 3 |
(5) | 3 | 3,5 | 2 | 1 | 0? |
(6) | 4 | 3 | 4 | 3,5 |
- Un “S” a été ajouté avant “Mexicola” pour évoquer “semis de Mexicola”, car le terme “Mexicola” devrait normalement être réservé à la greffe de la variété authentique.
(1) à (6): tolérance ou résistance à certaines maladies des racines.
Les chiffres élevés expriment une meilleure tolérance que les chiffres bas.
(1) pourriture du collet par phytophtora citricola
(2) pourriture des racines par phytophtora cinnamomi lorsque le sol est trempé lourd ou carencé en mycorhize bénéfique de forêt.
(3) vigueur de l’arbre en terrain lourd
(4) vigueur de l’arbre en terrain normal
(5) production en terrain lourd
(6) production en terrain normal
Bull tolère environ 15-20% d’argile. Pour tester son sol soi-même : https://terra-potager.com/les-differents-types-de-sols-comment-le-tester/
Lorsque ces porte greffe ne sont pas greffés, leur fructification est plus ou moins intéressante: Bull semble ne rien donner. Duke7 donne quelques fruits. Walter hole et zoé donnent beaucoup de petits fruits. Les Smexicolà et le mexicola américain ne fructifient la plupart du temps pas, car leur floraison est trop précoce et donc exposée au gel en mars.
2 températures sont indiquées pour chaque variété (pour un arbre adulte):
- Exemple jusqu’à -10°C les feuilles d’Aravaipa resteraient jolies, sans séquelle due au gel (selon une source américaine).
- Exemple jusqu’à -10°C le tronc de Duke7 reste vivant, ce qui est la seule chose qu’on demande a un porte greffe dont il ne restera que les quelques cm de la base du tronc, car tout le reste du tronc et la partie aérienne seront de la variété championne greffée par dessus (Aravaipa -10°C/-14°C, Wilma -8°C/-12°C, etc…).
- S’il n’était pas greffé, les feuilles du Duke7 commenceraient à souffrir à -6°C. Ces chiffres sont surtout des éléments de comparaison car ils peuvent varier en fonction de l’âge de l’arbre, la durée du gel l’humidité et autres facteurs.
Par exemple, un Duke greffé avec Aravaipa aurait une base de tronc résistante à -10°C et tout le reste de l’arbre de génétique Aravaipa aurait une résistance comprise entre -10°C et -14°C, ce qui forme déjà un ensemble cohérent avec la limite pour obtenir des fruits.
De plus, un arbre s’enfonçant un peu sous son poids chaque année, les quelques cm de Duke à la base du tronc se retrouvera bientôt sous terre mieux protégé du gel (mais il est déconseillé de l’enterrer soi-même de plus d’un cm par an). Cela vaut si le sol ne subit pas d’érosion en pente!…
…
Et s’il faisait trop froid?
Un avocatier est très résilient et repousse bien après un élagage ou un abattage. Dans l’hypothèse où un coup de froid historique dépasserait les tolérances d’un adulte, les feuilles tomberaient puis repousseraient au printemps suivant. Si par un froid encore plus sévère les branches mourraient, il repousserait vigoureusement à partir du tronc au printemps. Si le tronc gelait aussi, il repousserait de la base!
Il est seulement impératif qu’il ne souffre pas trop de gel (tolérances jeunes et vieux indiquées dans le tableau) ni de soif dans sa plus tendre jeunesse, car cela le “pétrifie” stoppe sa croissance et il mourrait soit sur le coup, soit 1 an plus tard. il devra être bien protégé les 3 premiers hivers, jusqu’à ce que le tronc devienne brun et épais: https://fruitforestier.com/culture-dun-avocatier/
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Les variétés fruitières proposées ici:
En suisse, sont cultivés Wilma, Lila, Poncho, Brissago, …, toutes y fructifient chaque année dehors. Les autres variétés ont été plusieurs fois testées aux USA avec enthousiasme.
Pourquoi les groupes de floraison A et B ne sont pas précisés ici? En climat (sub)tropical, il faut une variété du groupe B pour polliniser une variété du groupe A et vice-versa. Mais en France ils sont déréglés donc sans importance: Lorsque, lors de la floraison, la moyenne de température jour et nuit est inférieure à 20°C, les fleurs mâles et femelles s’ouvrent en même temps ce qui fait que les avocatiers sont autofertiles.
Si le tableau ne s’affiche pas correctement sur smartphone? Il pourrait mieux s’afficher ici
Variété: (dans l’ordre d’ouverture des fleurs) | Résistance au gel: * Feuilles * écorce brune * 1er hiver si planté en juin * 1er hiver si planté en automne | Dates ouverture fleurs dehors vers Eguilles (13), en 2025 | Mois de maturité des fruits en Suisse* teneur en huile | La plante fructifierait après: | Origine de la variété | |
Mexicola USA | * -6°C* * -8°C * -3°C * 0°C | du 21/03 au 5/04 Fleurs trop précoces | 9-10 gras | 5 ans | USA | |
![]() | Mexicola à floraison tardive (Sicile) | * -6°C* * -8°C * -3°C * 0°C | du 31/04 au 1/06 | 25/09 à 15/11 gras | 3 ans | Sicile |
![]() | Joey (compact) | * -8°C* * -10°C * -4°C * -1°C | +/-1/04 fleurs trop précoces | 9-10 gras | 5 ans | USA |
![]() | Poncho | * -8°C* * -10°C * -4°C * -1°C | du 23/04 au… | *15/10 à 5/12 gras | 5 ans | USA |
![]() | Stewart (compact) | * -8°C* * -10°C * -4°C * -1°C | +/-30/04 | 12 aqueux | 5 ans | USA |
![]() | Aravaipa (vigoureux) | * -10°C* * -12°C * -5°C * -2°C | du 26/04 au 22/05 | gras | 5 ans | USA |
![]() | Fantastic (vigoureux) | * -10°C* * -12°C * -5°C * -2°C | du 27/04 au… | 5 ans | USA | |
![]() | Lila = Opal | * -8°C* * -11°C * -4°C * -1°C | du 30/04 au… | *15/10 à 5/12 gras | 5 ans | USA |
![]() | Wilma | * -8°C* * -10°C * -4°C * -1°C | du 31/04 au 1/06 | *15/11 à 15/02 gras 150 à 200g | 3 ans | USA, puis Suisse |
![]() | Brissago | * -7°C* * -9°C * -3°C * 0°C | du 31/04 au 1/06 | *01/01 à 15/03 gras | 3 ans | Suisse |
![]() | Zoé (Photo: haut =zoé, topa-topa en bas) | * -6°C* * -8°C * -3°C * 0°C | 30/04 +/- 1 mois | 11-12 gras >10% | 5 ans | USA |
![]() | Walter hole (petit) | * -8°C* * -10°C * -4°C * -1°C | du 30/04 au 1/06 | 12-02 aqueux | 3 ans | Espagne, Cévennes |
Pour espérer avoir des fruits en dépit de nos gelées tardives de printemps, il faut éviter les floraisons précoces (P) qui fructifieraient seulement dans des climats doux (bord de mer, …)
- *Dans cette colonne est indiquée la température limite, de résistance (dans l’ordre):
- Température à laquelle les feuilles restent intactes (gel de courte durée pendant une heure de nuit) ou commencent à s’abimer partiellement (gel plus long ou répété).
- Température de gel des brindilles vertes après chute des feuilles (l’avocatier ne pas fleurirait au printemps suivant). Le tronc a environ 3°C de résistance supplémentaire. Ce chiffre peut varier en fonction d’autres paramètres: enracinement, âge de l’arbre (les plus vieux sont plus résistants), humidité, etc.
- Limite pour les jeunes avocatiers plantés en juin
- Limite pour un jeune avocatier planté en automne (ou hiver 1 à 2°C de résistance en moins)
Ces températures peuvent varier d’1 ou 2°C, surtout en fonction de la durée et la répétition du gel, et de l’age de l’arbre qui devient de plus en plus résistant avec l’âge.
La floraison est plus ou moins étalée, par exemple dehors vers Eguilles (13), Aravaipa ouvre sa première fleur le 27/04 et ses derniers boutons floraux s’ouvrent le 22/05. Ainsi, nombre de fleurs s’assurent de ne pas être ouvertes pendant les saints de glace.
Sous serre fermée cette année au même endroit, les fleurs s’ouvraient 1 mois avant.
Ces dates telle année à tel endroit sont des éléments de comparaison, mais ne peuvent être considérées comme des informations universelles: Selon la météo propre à chaque hiver et chaque lieu, les floraisons peuvent varier. Mais, également après un record de froid similaire à -5°C (mais sous serre tunnel ayant une extrémité ouverte tout le temps), entre drôme et ardèche, aucune fleur d’Aravaipa n’était encore ouverte le 20 avril 2023.
Quand l’arbre est jeune, il fleurit mais les fruits tombent lorsqu’ils ont la taille d’une olive. Ce n’est que lorsqu’il prend de la maturité, et que se forme une écorce sur le tronc, que l’arbre porte ses fruits jusqu’à maturité, et atteint les températures de résistance indiquées ici.
Ci dessous un classement de résistance au gel avec quelques autres variétés rustiques les plus connues ou commercialisées: du plus résistant au moins résistant:
La température indiquée en °C est toujours celle jusqu’à laquelle les feuilles sont censées rester jolies et persistantes ainsi que les bourgeons à fleurs. Ce classement pourra légèrement varier dans les années à venir, car je vais faire un crash-test en situation rigoureusement identique: en greffant plusieurs variétés sur un même porte-greffe au même endroit.
Aravaipa, Fantastic -10°C
Lila (Opal) -9°C
Walter hole, Wilma, Joey, Stewart, Poncho -8°C
Mexicola -7°C
topa topa -6°C
Mexicola grande -5°C
Bacon, Ettinger, Zutano -4°C
Fuerte, Hass, Lamb hass, Rimenez, … -3°C

Ci dessus Opal (Lila), 200 grammes chez Craig, il apparait vert en Floride, tandis qu’il prend des reflets cuivrés en Suisse. source: https://floridafruitgeek.com/cold-hardy-avocados/
Craig ne cultive pas seulement les variétés les plus adaptées au froid. Mais parmi les plus résistantes, il a Opal, Wilma et Del rio (Ce dernier semble fleurir trop tôt en Suisse).
Le climat de Craig est plus doux et humide, tant que ses récoltes se font 3 mois plus tôt qu’en Suisse et France. Chez Craig en Floride du nord, l’excès d’eau en été provoque des fissures sur les fruits de May et de l’anthracnose sur ses fruits de Wilma et Opal (taches noires à trier qui se propagent sous la peau).
Opal, Wilma et Poncho fructifient bien chaque année https://acclimatons.com/forum/viewtopic.php?t=177en Suisse, Aravaipa et d’autres y sont prévus.
En Suisse, Opal (Lila) se pigmente avec les froids d’octobre et début novembre:


‘Aravaipa’, du nom du canyon où l’arbre mère est centenaire. Source: “tropical fruit forum”. Aux USA considéré LE champion. En europe depuis seulement quelques années, il fleurit pour la 2ème fois et devrait bientôt fructifier. Les avocatiers en général fructifient à la 3ème année de floraison. Lorsqu’ils sont trop jeunes, les fruits tombent lorsqu’ils atteignent la taille d’olives.

source: Craig. Wilma fructifie déjà en Suisse.

ci dessus le Wilma de Gabriele, en Suisse.

Mexicola

Ci dessus Bacon, Suisse, légèrement protégé par la proximité d’un bâtiment

Craig

Ci dessus ‘Brissago’, bon et généreux, né en Suisse d’un semis chanceux (probablement Wilma presque de même résistance). Source: Gabriele.

Mexicain L4 après période de pluie inhabituelle.

Ci dessus LH, un exemple d’une de mes nombreuses variétés perso. J’ai hâte d’en comparer les greffes authentiques en conditions strictement identiques, dans un grand crash-test dans un même verger expérimental où je rassemble tout cette année. Depuis 1992 je sème des milliers de graines dispersées. J’ai l’espoir de trouver le prochain champion, et des variétés adaptées aux étals des magasins de fruits, avec une peau assez solide et une maturité assez uniforme. Les ventes de ce site permettent cette recherche, et mon financement. De 2014 à 2025 je consacrais tout mon temps et parcourais parfois le monde pour fournir des variétés à des collectionneurs et pépiniéristes, ce qui coûtait beaucoup sans me financer. Grâce à ce réseau, je peux ici proposer ce qui me parait le mieux, introuvable chez les fournisseurs habituels.
Article rédigé par JD